Lung Cancer

Crizotinib chez des patients en progression sous inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR et présentant une amplification de cMET : une étude rétrospective

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2018

Thérapeutique ciblée, EGFR, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

L’amplification de cMET est observée chez 5 à 20% des patients qui ont acquis une résistance aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR de première et deuxième génération et jusqu’à 30% après inhibiteurs de la tyrosine kinase de troisième génération. Le but de cette étude rétrospective hollandaise menée chez 8 patients  est de connaitre l’évolution de ces malades lorsqu’ils sont traités par crizotinib dont l’efficacité est possible chez les malades dont la tumeur présente  une amplification de MET. 

Six de ces patients avaient une délétion de l’exon 19 et 2 une mutation L858R de l’exon 21. Tous ont reçu initialement un inhibiteur de la tyrosine kinase de première ou deuxième génération et 6 une chimiothérapie à base de platine avant le crizotinib. Cinq patients avaient une mutation T790M et ont également reçu de l’osimertinib. 

Deux patients ont reçu du crizotinib en monothérapie, 3 en combinaison avec un inhibiteur de la tyrosine kinase de première génération et 3 en combinaison avec un inhibiteur de la tyrosine kinase de troisième génération.

Quatre de ces 8 patients ont eu une réponse partielle avec une survie sans progression médiane de 1,4 mois sans que le fait que le traitement soit ou non une monothérapie ait une influence sur les résultats. 

La durée médiane de survie de l’ensemble des patients était de 5,9 mois et cette survie ne semblait pas liée à la réponse. 

Ces résultats montrent donc un taux de réponse élevé mais ces réponses ne sont malheureusement pas durables et n’ont pas d’impact sur la survie. D’autres essais de phase II avec d’autres inhibiteurs de MET sont en cours et apporterons sans doute de meilleurs résultats. 

Reference

Crizotinib treatment for patients with EGFR mutation positive NSCLC that acquire cMET amplification after EGFR TKI therapy results in short-lived and heterogeneous responses.

van Veggel B, de Langen AJ, Hashemi S, Monkhorst K, Rosenberg EH, Heideman DAM, Radonic T, Smit EF.

Lung Cancer2018; 124 : 130-134

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer