Crizotinib ou chimiothérapie en deuxième ligne de traitement : la qualité de vie dans l’étude PROFILE 1007

En juin 2013 était publiée dans le N Eng J Med une étude de phase III randomisée menée chez 347 patients ALK positifs dans la quelle le crizotinib était comparé en deuxième ligne à une chimiothérapie par pemetrexed ou docetaxel (/hpv-et-mutations-egfr-associes-chez-des-malades-japonais). La survie sans progression  médiane était de 7,7 mois dans le bras crizotinib et de 3 mois dans le bras chimiothérapie et les taux de réponse étaient de 65% avec le crizotinib versus seulement 20% avec la chimiothérapie. Dès cette publication, les auteurs signalaient que les symptômes et la qualité de vie étaient également significativement améliorés. Cette étude apporte des données supplémentaires sur les résultats rapportés par les patients mesurés sur des questionnaires de qualité de vie :

-       EORTC QLQ-C30 qui comporte 30 questions sur la qualité de vie globale complété par 13 questions adaptées au cancer broncho-pulmonaire.

-       Et le questionnaire EQ-5D qui est un questionnaire non spécifique au cancer qui permet d’apprécier la mobilité, l’autonomie, les activités courantes, les douleurs, l’anxiété et la dépression en quelques minutes.

A l’entrée dans l’étude, les scores étaient comparables dans les deux groupes.

Résultats

Par rapport aux scores initiaux, le score général EQ-5D était significativement amélioré chez les patients qui recevaient du crizotinib alors qu’il était significativement dégradé chez ceux qui recevaient une chimiothérapie, qu’il s’agisse du pemetrexed ou du docetaxel.

De même la qualité de vie globale était significativement améliorée sous crizotinib en comparaison au pemetrexed (6,61) et au docetaxel (14,37).

Lorsqu’on regarde la proportion de patients qui s’améliorent, elle est également significativement différente : 42,6 % des patients sous crizotinib  améliorent leur qualité de vie globale, contre 25,8 % des patients sous pemetrexed et 12,9% des patients sous docetaxel. De même 45 % des patients aggravent leur qualité de vie globale sous docetaxel contre 21% sous crizotinib.

De même,  le temps médian jusqu’à détérioration des symptômes est significativement allongé avec le crizotinib; par exemple pour la douleur, la dyspnée ou la toux, il est de 5,6 mois pour le crizotinib,  comparé à 1,9 mois avec le pemetrexed et 0,9 mois avec le docetaxel.