Journal of Thoracic Oncology

Encore une série de méningites carcinomateuses

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2013

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Qualité de vie / Soins palliatifs

Ce travail rétrospectif monocentrique coréen porte sur 149 patients atteints de métastases méningées de cancer bronchique non à petites cellules observées entre 2001 et 2009. Tous ces cas ont été confirmés par analyse cytologique.

La moyenne d’âge de ces patients était de 58 ans. Il y avait sensiblement autant d’hommes que de femmes. Seulement 23 patients ont eu une recherche de mutations EGFR : 13 (59%) avaient une mutations activatrice. Soixante deux (41%) patients avaient des antécédents de métastases cérébrales.

Le délai médian entre le diagnostic de cancer broncho-pulmonaire et celui de métastases méningées était de 11,1 mois (0-112) et 17% des patients  avaient des métastases méningées au moment du diagnostic.

Les traitements ont été très hétérogènes : Les 3/4 des patients ont reçu une chimiothérapie intrathécal isolée ou associée à une radiothérapie encéphalique ou un traitement  systémique. Parmi ces derniers, 24 patients ont reçu un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR.

La médiane de survie était de 14 semaines. Le PS (0-2 vs 3-4), le fait de recevoir une chimiothérapie intrathécal ou générale, un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR, ou le fait d’avoir une irradiation encéphalique étaient des facteurs pronostiques.

Malheureusement dans cette série peu de recherches de mutations EGFR ont été positives. De ce fait, le fait de recevoir un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR avait  ici un effet bénéfique sur le pronostic mais on a l’impression que c’est au même titre que de recevoir un chimiothérapie par voie générale ou locale. On ne retrouve pas ici, semble-t-il, les longues survies des patients mutés EGFR qui recevaient de l’erlotinib ou du gefitinib qu’avaient mentionnées d’autres auteurs coréens dans un article analysé sur ce site il y a quelques mois (/chez-les-kras-mutes-un-inhibiteur-de-mek-ou-du-docetaxel-en-deuxieme-ligne).

Reference

Leptomeningeal carcinomatosis in non-small-cell lung cancer patients: impact on survival and correlated prognostic factors.

Lee SJ, Lee JI, Nam DH, Ahn YC, Han JH, Sun JM, Ahn JS, Park K, Ahn MJ.

J Thorac Oncol 2013; 8 : 185-91. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer