Lung Cancer

Dans la « vraie vie », chez les mutés EGFR traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR, l’administration d’une bithérapie à base de platine en deuxième ligne est-elle faisable ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2014

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

L’utilisation des inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR  est devenu le standard de traitement des patients présentant une mutation activatrice de l’EGFR. Néanmoins, on peut se demander quel est le pourcentage de patients qui, dans la « vraie vie », reçoivent une bithérapie en deuxième ligne ?

C’est la question que pose cette étude prospective canadienne à partir d'un programme thérapeutique mené en 2010-11 en Colombie Britannique sur une population de 4,5 millions de personnes. Dans ce programme le gefitinib  était fourni aux patients présentant une mutation activatrice de l’EGFR.

Il n’est pas inintéressant de prendre connaissance de ces chiffres observés dans la « vraie vie » :

 

Nombre

Patients adressés pour examen

548

 

Echecs du typage

 

58

Rebiopsiés

 

9

Négatifs

 

383

Positifs

107

 

Pas de première ligne

 

11

Eligibles au Gefitinib

96

 

Ont reçu le Gefitinib

83

 

Progression sous Gefitinib

61

 

Progression cérébrale

 

10

Poursuite du Gefitinib

 

20

Deuxième ligne de chimiothérapie

28

 

Monothérapie

 

5

Bithérapie à base de platine

23

 

Vingt huit des 61 patients progressifs (46%) ont reçu une deuxième ligne de chimiothérapie. Parmi ceux ci, 23 (38%) ont reçu une bithérapie à base de platine Parmi tous les facteurs possiblement prédictifs de la deuxième ligne, seul le PS était prédictif.

Ainsi, une deuxième ligne par cisplatine est faisable dans « la vraie vie » (il s’agit ici d’un registre) comme dans les essais thérapeutiques (c’est le même pourcentage de patients qui a reçu une bithérapie que dans l’essai IPASS, cf tableau ci-dessous).

 

Patients ayant reçu une deuxième

ligne à base de platine

IPASS

38

OPTIMAL

46

EURTAC

?

WTOG3405

61

NEJ002

62

Reference

A population-based review of the feasibility of platinum-based combination chemotherapy after tyrosine kinase inhibition in EGFR mutation positive non-small cell lung cancer patients with advanced disease.

Mariano C, Bosdet I, Karsan A, Ionescu D, Murray N, Laskin JJ, Zhai Y, Melosky B, Sun S, Ho C.

Lung Cancer 2014; 83 : 73-7.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer