Dans les adénocarcinomes bronchiques opérés le statut TTF1 négatif est lié à un plus mauvais pronostic.

L’immunohistochimie TTF1 est utilisée pour le diagnostic des adénocarcinomes car elle est le plus souvent positive. Cette étude rétrospective a été menée à Changai, sur 1042 adénocarcinomes opérés dans le but de définir les caractéristiques des patients selon qu’ils sont TTF1 positifs ou non et de voir si le pronostic de ces 2 groupes de patients est on non différent.

Parmi ces 1042 patients atteints d’adénocarcinomes consécutifs, il en y avait 133 (12,8%) qui étaient TTF1 négatifs.

Comparés aux TTF1 positifs, il s’agissait significativement plus souvent d’hommes, de grands fumeurs, et de tumeurs volumineuses ou de stades avancés.

Les types histologiques étaient différents : il n’y avait pas parmi les TTF1 négatifs d’adénocarcinomes de type in situ, « minimally invasive » ou lépidique. Il y avait significativement moins d’acineux et plus de solides et de mucineux.

Il y avait significativement moins de mutations EGFR (37,6 vs 60%) et les recherches mutationnelles étaient plus souvent totalement négatives (43 vs 22%).   

En analyse univariée, les patients TTF1 négatifs avaient une survie plus courte que les positifs : la survie à 5 ans était de 42 vs 73%.  

En analyse multivariée ajustée notamment sur le sexe, l’âge, le tabagisme, le type histologique, l’envahissement lymphovasculaire et le statut EGFR, le statut TTF1 négatif était significativement prédictif d’une moins longue survie.

Ainsi, dans cette étude rétrospective chinoise, le statut TTF1 négatif des adénocarcinomes est lié à beaucoup de facteurs pronostiques péjoratifs et est corrélé avec une plus mauvaise survie.