Journal of Clinical Oncology

Quand les CBNPC de stade I opérés récidivent, la survie post-récidive dépend-t-elle de l’histologie initiale ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2015

Chirurgie, Anatomo-pathologie

S‘il existe pas mal d’études sur le pronostic des adénocarcinomes de stades I opérés, il existe assez peu de données sur la survie post-récidive en fonction du type histologique.

C’est le sujet de cette étude rétrospective monocentrique japonaise qui porte sur les données de 1120 patients opérés pendant une période de 10 ans dont les données anatomo-pathologiques étaient disponibles et qui ont eu une surveillance médiane de 5 ans.

Au total 188 (17%) patients ont récidivé et 308 sont décédés.

En analyse univariée, un grand nombre de facteurs connus étaient retrouvés comme significativement liés à un taux élevé de récidive comme le sexe, la procédure chirurgicale, la taille de la tumeur, le grade histologique, les envahissements lymphatique, vasculaire et pleural.

L’étude des corrélations histologiques nous apprennent que le risque de récidive dépend étroitement du type histologique et que notamment les formes à prédominance solides ont un taux de récidive plus fréquent, notamment extra-thoracique avec plus souvent des métastases cérébrales, hépatiques et surrénaliennes.

En analyse multivariée, seulement 3 facteurs sont corrélés à la durée de survie post-récidive : l’âge au diagnostic, le type d’intervention (résection limitée vs lobectomie) et le caractère solide prédominant.

La médiane de survie post-récidive des formes solides est à 8,7 mois alors qu’elle est à 30,1 mois pour les formes non solides (p<0,001).   

Le caractère solide de ces cancers de stade I est donc incontestablement pronostique. Les auteurs pensent qu’il est justifié d’explorer la chimiothérapie adjuvante chez ces patients, d’autant que les récidives sont surtout métastatiques. 

Reference

Solid Predominant Histologic Subtype in Resected Stage I Lung Adenocarcinoma Is an Independent Predictor of Early, Extrathoracic, Multisite Recurrence and of Poor Postrecurrence Survival.

Ujiie H, Kadota K, Chaft JE, Buitrago D, Sima CS, Lee MC, Huang J, Travis WD, Rizk NP, Rudin CM, Jones DR, Adusumilli PS.

J Clin Oncol 2015; 33 : 2877-84

87 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer