L’atteinte de la plèvre viscérale est pronostique dans les cancers sans extension ganglionnaire quelle que soit leur taille.

L’atteinte de la plèvre viscérale est dans beaucoup d’études un facteur pronostique péjoratif mais ceci reste controversé pour les tumeurs de petit volume.

Dans cette revue de la littérature ont été sélectionnés, à partir de 1928 articles, 13 articles comportant assez d’informations pour pouvoir être inclus dans une méta-analyse. Ces 13 articles  portaient sur plus de 27 000 patients qui avaient un cancer bronchique non à petites cellules N0M0. Parmi ceux-ci, 5821 avaient un envahissement de la plèvre viscérale.

La méta-analyse de ces études montrent que :

-       l’envahissement de la plèvre viscérale est globalement un facteur pronostique significativement défavorable pour ces cancers N0 (OR = 0,70; 95% CI, 0,59-0,83; p= 0,0001).

-       Cet impact significatif sur le pronostic est retrouvé pour les toutes les tailles de tumeurs dans des analyses de sous-groupes pour les tumeurs mesurant jusqu’à 3cm, de 3 à 5 et plus de 5.

-       Les tumeurs de taille inférieure ou égale à 3cm avec envahissement de la plèvre viscérale n’avaient pas de différence significative de survie avec ceux qui avaient une tumeur entre 3 et 5cm sans envahissement de la plèvre viscérale.

L’envahissement de la plèvre viscérale est donc un facteur pronostique incontestable même dans les tumeurs de petite taille. Est-ce pour autant un facteur prédictif de l’effet bénéfique d’une chimiothérapie adjuvante chez des patients N0 qui n’en ont pas l’indication ? C’est impossible de l’affirmer pour l’instant.