Dans les cancers opérés l’infiltration lymphocytaire tumorale est pronostique

La valeur pronostique de l’infiltration de la tumeur par des lymphocytes a été étudiée dans plusieurs cancers, notamment dans le cancer broncho-pulmonaire, avec des résultats variables.

L’étude présentée ici reprend cette problématique à partir de 2 cohortes, l’une d’exploration (n=834) et l’autre de validation (n=984) faisant parie des prélévements de LACE-Bio c’est à dire de la cohorte biologique de plusieurs grands essais de chimiothérapie adjuvante (IALT, ANITA, JBR10 et CALGB 9633). Travailler sur ces données était particulièrement intéressant car pour tous ces malades traités dans le cadre d’essais thérapeutiques, on disposait de toutes les données cliniques et d’un suivi très prolongé de 4,8 ans pour la première cohorte et de 6 ans pour la deuxième.

L’intensité de l’infiltration tumorale a été évaluée par 2 lecteurs indépendants qui classaient les tumeurs en 2 catégories « intense » et « non intense ». Respectivement 11 et 6% des tumeurs deux cohortes avaient une infiltration lymphocytaire tumorale qualifiée d’intense.

Les résultats sont résumés sur le tableau ci-dessous :

Dans la cohorte d’exploration, une valeur pronostique significative favorable était constatée aussi bien pour la survie globale que pour la DFS chez les patients qui avaient une infiltration lymphocytaire intense. Celle-ci était confirmée dans la cohorte de validation.

Aucune interaction significative avec le traitement n’a pu en revanche laisser espérer une valeur prédictive de l’action de la chimiothérapie adjuvante de l’infiltration lymphocytaire.