Journal of Clinical Oncology

Dans une cohorte chinoise, 1,4% des patients qui ont un gène de fusion impliquant RET. Quelles sont leurs caractéristiques cliniques ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2012

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

RET est un récepteur tyrosine kinase qui est impliqué dans la prolifération, la migration et la différenciation des cellules. Récemment un nouveau gène de fusion impliquant ce gène a été décrit dans les adénocarcinomes pulmonaires.

Ce travail porte sur 936 échantillons tumoraux de cancers bronchiques non à petites cellules réséqués[1] provenant d’une cohorte chinoise qui ont été examinés en PCR et ont permis d’identifier 13 tumeurs présentant un gène de fusion avec RET. Onze étaient des adénocarcinomes, 2 des adénosquameux). 

Cette série a été complétée par 633 adénocarcinomes, dont 408 provenaient de non fumeurs dont le statut mutationnel était connu chez 509 d’entre eux : EGFR (61,1%), HER2 (2,7%), KRAS (7,4%), BRAF (1,7%), ALK (5,7%) et RET (1,7%).

Bien qu’aucune différence clinique ne soit significative, on peut retenir que les patients avec un gène de fusion RET étaient le plus souvent non fumeurs et plus jeunes que les patients EGFR mutés.

Il s’agissait de petites tumeurs (toutes ≤3cm) mais 6 fois sur 11 avec une extension ganglionnaire médiastinales N2.  Le nombre de cas N2 était significativement supérieur à celui des autres adénocarcinomes de petite taille (54,5 vs 22,6%, p = 0 ,024).

Il s’agissait aussi significativement davantage d'adénocarcinomes peu différenciés, fréquemment avec des cellules en bague à chatons.

La survie de 352 patients a pu être analysée : Le taux de survie globale à 2 ans était de 88.5% pour les mutés EGFR, 73.3% pour les mutés KRAS, 74.0% pour les translocations ALK et seulement 61.9% pour les RET.

Ce travail apporte des données nouvelles concernant une série chinoise. Ces résultats sont d’autant plus intéressants que  le sunitinib, le sorafenib et le vandetanib pourraient cibler l’activité tyrosine kinase RET.



[1] Parmi les 936 tumeurs, il y avait 633 adénocarcinomes, 263 épidermoïdes , 24 adénosquameux et 16 autres.

Reference

RET Fusions Define a Unique Molecular and Clinicopathologic Subtype of Non-Small-Cell Lung Cancer.

Wang R, Hu H, Pan Y, Li Y, Ye T, Li C, Luo X, Wang L, Li H, Zhang Y, Li F, Lu Y, Lu Q, Xu J, Garfield D, Shen L, Ji H, Pao W, Sun Y, Chen H.

J Clin Oncol. 2012 Nov 13. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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