Journal of Clinical Oncology

De nouvelles recommandations de l’ASCO sur les soins de support

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2017

Traitement des stades IV, Qualité de vie / Soins palliatifs

L’article rapporté ici constitue un résumé des recommandations de 2012 de l’ASCO récemment actualisées pour intégrer les soins de support comme partie intégrante de la prise en charge des cancers. Ce projet est né des résultats des études publiées par Temel et al (cliquer ici) qui montraient que les soins palliatifs proposés très tôt dans la prise en charge des patients amélioraient la qualité de vie mais également la survie globale.

Un panel d’expert a donc été constitué afin de dégager des recommandations à partir de 9 essais cliniques randomisés, et 5 analyses secondaires d’essais cliniques, publiés entre 2010 et 2016.

Les experts recommandent que :

-Tous les patients ayant un cancer de stade avancé devraient bénéficier d’une consultation auprès d’une équipe multidisciplinaire orientée sur les soins de support, très tôt dans la prise en charge de la maladie et au cours de l’évolution de la maladie (recommandation forte, basée sur des preuves).

-Les soins palliatifs doivent être gérés par une équipe interdisciplinaire, pour les patients en hospitalisation conventionnelle ou en ambulatoire (niveau de preuve intermédiaire, recommandation modérée).

-Les soins palliatifs doivent être coordonnés par un praticien dont c’est le métier, concerner le patient et les proches, soignants ou non,  et intégrer toutes les dimensions (détresse morale, douleur, dyspnée..etc…) (recommandation modérée, niveau de preuve intermédiaire)

-Pour les patients très symptomatiques ou ayant certains besoins spécifiques non satisfaits, des programmes ambulatoires devraient être proposés par des praticiens de services de soins palliatifs, en sus des programmes existants (recommandation modérée, niveau de preuve intermédiaire)

- Pour les personnes impliquées dans les soins du patients en dehors de l’hôpital, des programmes spécifiques devraient être proposés (éducation thérapeutique, coaching téléphonique, rencontre présentielle…). Pour les patients vivant en zones rurales loin du centre de prise en charge, un soutien téléphonique devrait être mis en place (recommandation faible, niveau de preuve insuffisant).

Il s’agit on le voit d’une publication assez atypique qui met en exergue toute la difficulté qu’il y a à établir des recommandations basées sur des études peu nombreuses et hétérogènes, débouchant sur des niveaux de preuves bien souvent insuffisants pour appuyer les recommandations. 

Reference

Integration of Palliative Care Into Standard Oncology Care: American Society of Clinical Oncology Clinical Practice Guideline Update.

Ferrell BR, Temel JS, Temin S, Alesi ER, Balboni TA, Basch EM, Firn JI, Paice JA, Peppercorn JM, Phillips T, Stovall EL, Zimmermann C, Smith TJ.

J Clin Oncol 2017; 35 : 96-112

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