Denosumab ou Acide Zoledronique pour les métastases osseuses de cancers broncho-pulmonaires ?

En mars 2011 nous rapportions sur ce site les résultats d’une étude qui comparait Denosumab et Acide Zoledronique (/prev-em-onco/2002) : dans cet essai de non infériorité prospectif multicentrique randomisé de phase III, l’objectif principal de était le temps jusqu’au premier événement osseux (skeletal-related évent). Au total 1779 patients atteints de cancers métastatiques dont 702 avaient un cancer bronchique non à petites cellules  avaient été inclus. La non infériorité du Denosumab avait  pu être démontrée avec un temps médian jusqu’au premier événement  de 20,6 mois pour le Denosumab et de 16,3 mois pour l’Acide Zolédronique.

La survie globale était l’un des objectifs exploratoires prévu. Elle ne concerne ici que les cancers broncho-pulmonaires. L’analyse porte sur 811 patients (les 702 atteints de cancers bronchiques non à petites cellules mais aussi 109 atteints de cancers bronchiques à petites cellules classés « autres » dans la  publication précédente).

Chez ces 811 patients le traitement par Denosumab était associé avec une augmentation significative de la survie médiane  à 8,9 versus 7,7 mois; HR = 0,80; 95% CI = 0,67–0,95; p = 0,01.

Cette augmentation de survie persistait même après ajustement aux variables pronostiques classiques. Elle existait dans les cancers bronchiques non à petites cellules comme dans les cancers bronchiques à petites cellules mais la différence n’était significative que pour les premiers.

Les effets adverses étaient similaires dans les deux groupes : même nombre de SAE (serious adverse évents), même nombre d’effets adverses fatals, même nombre faible d’ostéonécrose de la mâchoire  (n= 3 dans chaque bras) mais davantage d’hypocalcémies (8,6 vs 3,8%).

Bien que cette étude soit rétrospective, et qu’elle ne porte que sur un sous groupe de patients dont l’analyse de la survie globale n’était semble-t-il pas prévue, elle a tout de même, même si elle devrait être confirmée dans une étude prospective,  un incontestable intérêt lié à l’importance des effectifs.