Journal of Thoracic Oncology

Detection of Epithelial Growth Factor Receptor Mutations in Cerebrospinal Fluid from Patients with Lung Adenocarcinoma Suspected of Neoplastic Meningitis.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2011

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

L’apparition d’une méningite carcinomateuse est un tournant dans l'évolution des cancers bronchiques. Aucune chimiothérapie systémique ou intrathécale n’a prouvé son efficacité dans les méningites carcinomateuses du cancer bronchique. La seule chance thérapeutique est les inhibiteurs d’EGFR chez les patients présentant un cancer bronchique mutés EGFR. Ainsi plusieurs cas cliniques et études ont montré des réponses spectaculaires et prolongées dans les méningites carcinomateuses sous inhibiteurs d’EGFR. Il est donc important de diagnostiquer les méningites carcinomateuses chez les patients mutés EGFR.

Cette étude japonaise, publiée dans le JTO, a étudié le statut mutationnel d’EGFR par séquençage dans le LCR et la tumeur primitive de 29 patients présentant une suspicion de méningite carcinomateuse. Même si l’effectif est réduit, les résultats sont intéressants puisqu’ils montrent :

- une détection de mutation d’EGFR dans le LCR chez 13 patients (45%). Chez 5 de ces 13 patients, l’examen cytologique ne montre pas de cellules tumorales alors que la mutation d’EGFR est retrouvée. La recherche  de mutation semble plus sensible que l’analyse cytologique.

- une différence de détection de mutation d’EGFR entre le LCR et la tumeur/ou métastase. Ainsi, quatre patients présentent une mutation au niveau du LCR, mais pas au niveau extra-cérébral et chez deux patients est retrouvée la mutation sur la lésion primitive, mais pas dans le LCR avec une cytologie positive. Concernant les discordances de mutation entre la tumeur primitive ou le LCR, plusieurs hypothèses peuvent être formulées. La sélection des clones peut être différente au niveau cérébral et extra-cérébral. Il peut aussi s’agir de difficultés techniques d’amplification de prélèvements anciens, fixés, et peut-être pauvre en cellules tumorales. 

Comme la présence de mutation d’EGFR est un facteur prédictif de réponse aux inhibiteurs d’EGFR, il est dommage de ne pas rapporter dans cet article le taux de réponse au niveau cérébral et extra-cérébral sous inhibiteurs d’EGFR.

Docteur Anne-Marie Ruppert, Service de Pneumologie, hôpital Tenon APHP

Reference

Detection of Epithelial Growth Factor Receptor Mutations in Cerebrospinal Fluid from Patients with Lung Adenocarcinoma Suspected of Neoplastic Meningitis.

Shingyoji M, Kageyama H, Sakaida T, Nakajima T, Matsui Y, Itakura M, Iuchi T, Yokoi S, Kimura H, Iizasa T

J Thorac Oncol. 2011 2011;6: 1215–1220

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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