Journal of Clinical Oncology

Effect of Early Palliative Care on Chemotherapy Use and End-of-Life Care in Patients With Metastatic Non-Small-Cell Lung Cancer.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2011

Qualité de vie / Soins palliatifs

On se souvient  de l’étude randomisée publiée dans le New England Journal of Medicine en 2010 qui comparait chimiothérapie et « soins palliatifs précoces » à chimiothérapie exclusive. Les auteurs avaient montré que le fait de s’intéresser aux symptômes tels que la douleur ou la dyspnée dès le diagnostic et de parler au malade améliorait la qualité de vie, l’humeur et même la durée de vie (Temel JS N Engl J Med 2010; 363 : 733-42). Cet article était apparu comme l’une  des trois « major advances » selon l’ASCO pour l’année 2010.

Secondairement ces mêmes auteurs avaient il y a quelques mois montré que la mise en œuvre de « soins palliatifs précoces » améliorait aussi la perception réelle du pronostic et limitait l’utilisation de chimiothérapie en fin de vie (/prev-em-onco/2129).

Ces mêmes auteurs reviennent sur cette étude qui comparait de petits nombres de patients (77 dans le groupe soins palliatifs et 74 dans le groupe contrôle) pour s’interroger sur la chimiothérapie reçue pendant la vie et la fin de vie de ces patients.

Le nombre de lignes de chimiothérapie ne différait de façon significative selon que les patients étaient dans le bras contrôle ou soins palliatifs : première ligne 37 vs 28%, seconde 30 vs 28, troisième 16 vs 18 etc. De même, le temps médian entre la première et la seconde ligne (7,5 vs 7,4) ou la seconde et la troisième ligne ne différait pas (5,3 vs 5).

Comme cela avait déjà été mentionné, moins de patients recevaient une chimiothérapie dans les deux derniers mois de la vie dans le groupe soins palliatifs (52.5% vs 70.1%; P : 0,05) et le taux d’administration des dernières chimiothérapies injectables était significativement réduit dans le bras soins palliatifs.

Enfin, la transition vers des soins palliatifs hospitalier en fin de vie se faisait de façon logique mieux dans le groupe soins palliatifs.

Bien que cette étude ne porte que sur de petits effectifs, on peut considérer que ce nouvel article confirme les données indiquées dans les deux premiers : la prise en charge globale des symptômes dès le début de la maladie est hautement bénéfique. Cela ne démontre pas en revanche qu’il faille forcément partager ce suivi entre une équipe qui s’occuperait exclusivement des traitements oncologiques et une autre qui prendrait en charge les symptômes.

Reference

Effect of Early Palliative Care on Chemotherapy Use and End-of-Life Care in Patients With Metastatic Non-Small-Cell Lung Cancer.

Greer JA, Pirl WF, Jackson VA, Muzikansky A, Lennes IT, Heist RS, Gallagher ER, Temel JS.

J Clin Oncol. 2011 Dec 27. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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