Annals of Oncology

Quelle prévention pour les vomissements retardés ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2015

Qualité de vie / Soins palliatifs

L’aprépitant associé à la dexaméthasone est plus actif que la seule déxamethasone dans la prévention des vomissements retardés qui surviennent entre 2 et 4 jours après la chimiothérapie. Toutefois la dexaméthasone seule n’est pas le traitement de référence préventif des vomissements retardés. D’où cette étude randomisée, multicentrique italienne à financement public (ministère de la santé italien) qui compare, pour la prévention des vomissements retardés liés au platine, dexaméthasone et aprepitant à l’association dexaméthasone et métoclopramide qui est l’une des associations de référence.

En prévention des vomissements immédiats, tous les patients recevaient à J1 un bolus de 0,25 mg de palonosétron IV puis un second bolus, 30 minutes après le début de la chimiothérapie, puis 12 mg de dexaméthasone,  en perfusion de 15 minutes. Enfin 125 mg d’aprepitant ont été administrés oralement une heure avant la chimiothérapie.

Ensuite ils étaient randomisés pour recevoir, en prévention des vomissements retardés :

-       soit dexaméthasone 8 mg, 1 fois par jour, de J1 à J4 et aprépitant 80 mg à J2 et J3,

-       soit dexaméthasone 8 mg, 2 fois par jour de J2 à J4 et métoclopramide, à 20 mg 4 fois par jour de J2 à J4. (Les doses de soit dexaméthasone étaient moindre en cas d’association avec l’aprépitant car ce médicament augmente les taux plasmatiques de dexaméthasone.

L’objectif principal était le taux de réponses complètes (aucun vomissement, pas de traitement de rattrapage pendant les jours 2 à 5 après la chimiothérapie).

Au total 303 patients ont été randomisés par 19 centres. Seulement 284 ont été complètement évalués. Les taux de réponses complètes étaient de 82,5% avec l’association métoclopramide et dexaméthasone et de  80,3% avec l’association aprepitant et dexaméthasone. Il n’y avait pas de différence non plus en ce qui concerne les objectifs secondaires et les effets secondaires.

Les auteurs conseillent donc de choisir, du fait de son coût moindre, l’association métoclopramide et dexaméthasone.

Reference

Aprepitant versus metoclopramide, both combined with dexamethasone, for the prevention of cisplatin-induced delayed emesis: a randomized, double-blind study.

Roila F, Ruggeri B, Ballatori E, Fatigoni S, Caserta C, Licitra L, Mirabile A, Ionta MT, Massidda B, Cavanna L, Palladino MA, Tocci A, Fava S, Colantonio I, Angelelli L, Ciuffreda L, Fasola G, Zerilli F; Italian Group for Antiemetic Research.

Ann Oncol. 2015 Mar 5. pii: mdv132. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer