Lancet oncology

EGFR expression as a predictor of survival for first-line chemotherapy plus cetuximab in patients with advanced non-small-cell lung cancer: analysis of data from the phase 3 FLEX study.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2012

Thérapeutique ciblée, Anatomo-pathologie

On se souvient que l’étude FLEX qui comparait chez des patients porteurs de cancer bronchique non à petites cellules de stade IV en première ligne cisplatine-vinorelbine à cette même association plus cetuximab avait objectivé un bénéfice significatif en faveur du bras expérimental (HR 0,871-  95% CI 0,762–0,996; p=0,044) mais que ce bénéfice de survie n’était que d’un mois (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19410716) et que l’enregistrement de cette molécule pour le traitement des cancer bronchique non à petites cellules n’avait pas été possible. Il était donc logique de chercher à définir des facteurs prédictifs d’activité.

Dans la mesure où l’activité du cetuximab est liée à une interaction avec l’EGFR et dans la mesure où in vitro une forte expression d’EGFR est corrélée avec l’activité du cetuximab, il paraissait logique de tenter de corréler l’activité du cetuximab et le niveau d’expression de l’EGFR.

Dans ce but, les auteurs ont, à partir de la cohorte prospective dans la quelle 99,6% des patients de l’étude FLEX étaient inclus  élaboré une échelle continue d’immunohistochimie allant de 0 à 300 tenant compte à la fois du pourcentage de cellules exprimant l’immunomarquage et de l’intensité de celui-ci. Ils ont ainsi établi un cutoff à 200 séparant les patients qui avaient par convention un score bas ou élevé.

Les différences de survie, bien plus évidentes que dans l’étude globale, apparaissent chez le tiers des patients qui ont un score élevé comme le montre le tableau ci-dessous :

 

Score élevé

Score bas

N (%)

345 (31)

776 (69)

 

Cetuximab

Standard

p

Cetuximab

Standard

p

N

178

167

 

399

377

 

Survie médiane (mois)

12

9,6

0,011

9,8

10,3

0,88

Survie à 1 an (%)

50

37

43

41

Survie à 2 ans (%)

24

15

7

9

Si la reproductibilité de ce score est bonne, et elle semble l’être (Ruschoff J et al, ESMO 2011, abstract 9002) ce score d'immunohistochimie sera un nouveau critère de "médecine personnalisée" qui permettra de justifier pour cette population l'utilisation du cetuximab.

Voir également l’éditorial de Fred R Hirsch, Roy S Herbst dans ce même numéro.

Reference

EGFR expression as a predictor of survival for first-line chemotherapy plus cetuximab in patients with advanced non-small-cell lung cancer: analysis of data from the phase 3 FLEX study.

Pirker R, Pereira JR, von Pawel J, Krzakowski M, Ramlau R, Park K, de Marinis F, Eberhardt WE, Paz-Ares L, Störkel S, Schumacher KM, von Heydebreck A, Celik I, O'Byrne KJ.

Lancet Oncol 2012 ; 13 : 33-42

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