Journal of Thoracic Oncology

Epidermal Growth Factor Receptor Mutation Status in Circulating Free DNA in Serum: From IPASS, a Phase III Study of Gefitinib or Carboplatin/Paclitaxel in Non-small Cell Lung Cancer.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2012

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Tout le monde connaît maintenant les résultats de la très importante étude IPASS publiée il y a plus de deux ans (Mok TS et al, N Engl J Med 2009; 361 : 947–957) qui sur une population sélectionnée traitée soit par carboplatine et taxol, soit par gefitinib, avait démontré l’effet très discriminant des mutations EGFR : en cas de mutations, une supériorité très significative de la réponse et de la survie sans progression était observée chez les patients traités par gefitinib. En l’absence de mutations c’est au contraire la chimiothérapie qui  avait significativement les meilleures  réponses et survies sans progression.

Parmi les 1217 patients de cette étude, 233 (19,1%) ont été inclus par des centres japonais et des échantillons d’ADN sur tissu tumoral n’étaient disponibles que chez 91 patients dont 56 (61%) présentaient une mutation activatrice de l’EGFR.

Dans le même temps, à partir d’échantillons de sérum recueillis avant tout traitements, des fragments d’ADN circulants ont pu être examinés en beaucoup plus grand nombre (n=194). Seulement 46 (23,7%) présentaient une mutation.

Il est intéressant de constater que chez les patients dont le statut muté a été établi sur l’ADN circulant, la PFS est significativement plus allongée lorsqu’ils reçoivent du gefitinib que de la chimiothérapie (p<0,001). Les mêmes constatations que celles portant sur la globalité de l’étude IPASS ont donc pu être faites, à partir d’ADN circulant du sérum que par ADN tissulaire. Chez les non mutés par cette même technique il n’y a pas de différence.

A noter par ailleurs que parmi les 86 patients qui avaient un statut EGFR connu à la fois par l’ADN circulant et l’ADN tissulaire, il n’y avait aucun faux positif de l’ADN circulant. La valeur prédictive positive  et la spécificité étaient de 100%. En revanche, il y avait 57% de faux négatifs ce qui est un chiffre très élevé.

Peut on, notamment dans les cas où on ne dispose pas de matériel tissulaire, pour déterminer le statut mutationnel, se contenter de l’analyse d’ADN circulant ? C’est la question qu’on peut se poser à la lecture de cet article en gardant néanmoins en mémoire le fort nombre de faux négatifs qui pourrait conduire à ne pas traiter à tort par inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR ces patients faux négatifs. 

Reference

Epidermal Growth Factor Receptor Mutation Status in Circulating Free DNA in Serum: From IPASS, a Phase III Study of Gefitinib or Carboplatin/Paclitaxel in Non-small Cell Lung Cancer.

Goto K, Ichinose Y, Ohe Y, Yamamoto N, Negoro S, Nishio K, Itoh Y, Jiang H, Duffield E, McCormack R, Saijo N, Mok T, Fukuoka M.

J Thorac Oncol. 2012 ; 7 : 115-21.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer