Epirubicine et ifosfamide en deuxième ligne ou plus dans les cancer bronchique à petites cellules.

Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique menée sur 70 patients atteints de cancer bronchique à petites cellules dans la majorité des cas  étendu (91%) et traités depuis 1992, en deuxième ligne ou plus, par ifosfamide (3 g/m2, J1, J2 avec mesna) et epirubicine (90 mg/m2, J1), J1=J29.

Deux tiers des patients environ avaient déjà reçus une anthracycline.

Cette population était composée soit de réfractaires à la première ligne (20%), soit de résistants du fait d’une progression après réponse dans les 3 mois qui suivaient la fin de la première ligne (21%), ou sensibles du fait d’une progression après réponse à plus de  3 mois après  la fin de la première ligne (59%). Quinze (21,4%) patients ont en une réponse objective et 10 une stabilité.

A noter que 41% des patients avaient un PS ≥ 2 (dont 13% à 3).

De façon étonnante ni la réponse à la première ligne de chimiothérapie ni la durée de l’intervalle sans traitement n’influaient le pronostic (mais il faut remarquer que cet intervalle médian n’était que de 3 mois). Les patients qui avaient reçu une anthracycline lors de la ou des lignes antérieure(s) avaient une tendance non significative à une survie plus courte (3,9 vs 4,6 mois). En analyse multivariée, la présence de métastase(s) cérébrale(s) et un taux élevé d’énolase étaient pronostiques.

La toxicité était importante avec notamment des neutropénies (71%), fébriles pour 9.4% des cycles, des thrombopénies (23%) et 3 décès toxiques.

Nous pensons avec les auteurs que ces résultats témoignent d’une activité incontestable de cette chimiothérapie.Réservée à des patients en meilleur état général et n’ayant pas reçu au préalable d’anthracyclines, les résultats auraient très probablement été meilleurs.