Lung Cancer

Erlotinib et bevacizumab en première ligne dans une population en majorité non mutée

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2013

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Cette étude a été menée dans les premiers mois de 2008 ce qui explique son design qui ne pourrait plus être d’actualité aujourd’hui : dans cette étude de phase II randomisée dont la PFS était l’objectif principal, les patients présentant un cancer non épidermoïde étendu étaient randomisés pour recevoir :

  • soit, dans un bras expérimental, de l’erlotinib à 150 mg/jour associé à du bevacizumab à 15 mg/kg tous les 21 jours jusqu’à progression,
  • soit, dans un bras contrôle, une association de cisplatine et de gemcitabine ou de carboplatine et de paclitaxel à doses usuelles pour 4 à 6 cycles. Ils recevaient en outre du bevacizumab aux mêmes doses.

Au total 124 patients ont été randomisés, 63 dans le bras erlotinib et bevacizumab  et 61 dans le bras chimiothérapie et bevacizumab.

Lors de l’analyse intérimaire prévue alors il a été constaté un écart de PFS très en faveur du bras contrôle : l’étude a été interrompue et les patients du bras expérimental ont pu recevoir un autre traitement.

En effet la PFS médiane était de 18,4 semaines dans le bras erlotinib-bevacizumab versus 25 semaines dans le bras chimiothérapie.

Peu de patients présentaient une mutation activatrice de l’EGFR de sorte qu’aucune conclusion n’a pu être tirée pour ce petit groupe de patients.

Quant à la toxicité, elle était conforme à ce qui était attendu.

L'association erlotinib et bevacizumab chez des patients non mutés qui pouvait parître intéressante dans une étude de phase II ouverte (/erlotinib-un-association-la-radiotherapie-stereotaxique-0) est donc très inférieure à celle d'une chimiothérapie et de bevacizumab. 

Reference

A phase II study of erlotinib in combination with bevacizumab versus chemotherapy plus bevacizumab in the first-line treatment of advanced non-squamous non-small cell lung cancer.

Ciuleanu T, Tsai CM, Tsao CJ, Milanowski J, Amoroso D, Heo DS, Groen HJ, Szczesna A, Chung CY, Chao TY, Middleton G, Zeaiter A, Klingelschmitt G, Klughammer B, Thatcher N.

Lung Cancer 2013; 82 : 276-81. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer