Erlotinib et bevacizumab en première ligne dans une population non sélectionnée.

L’étude multicentrique allemande menée par le ABC-Lung Cancer Grroup a été conduite de 2007 à 2009 , et a donc été probablement conçue un ou deux ans plus tôt ce qui explique son design, acceptable à l’époque, mais qui paraitrait maintenant très discutable : il s’agit d’une étude randomisée de phase II qui comparaison en première ligne chez des patients qui présentent un cancer bronchique non à petites cellules non épidermoïde étendu :

-       un traitement standard par cisplatine, gemcitabine et bevacizumab, puis bevacizumab en maintenance et erlotinib lors de la progression,

-       à un traitement expérimental par erlotinib et bevacizumab puis cisplatine gemcitabine à la progression.

L’objectif principal était la PFS.

Au total, 224 patients ont été randomisés.

Le statut mutationnel n’était pas un critère de stratification et n’a pas été déterminé chez tous les malades :

-       parmi les 111 du bras expérimental,  20 (18%) étaient mutés, 57 non mutés, et chez 34 il était indéterminé,

-       parmi les 113 du bras standard,  12 (10,6%) étaient mutés, 70 non mutés, et chez 31 il était indéterminé.

Les résultats ont été les suivants :

Les résultats de cette étude, publiés 6 ans après l’inclusion du dernier patient sont assez proches de ceux de l’étude TORCH que nous commentions il y a exactement 3 ans sur ce site (/la-majorite-des-patients-qui-presentent-un-cancer-broncho-pulmonaire-souhaitent). Il n’y a aucune indication en première ligne à un traitement ciblé chez les patients qui n’ont pas de mutation.  Tout le monde le sait maintenant mais les choses n’étaient pas si claires il y  a 6 ans.