Lung Cancer

Erlotinib à fortes doses pour mieux passer la barrière cérébro-méningée ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Il est classique de dire qu’on observe maintenant davantage de métastases méningées comme si la prolongation de la survie en rapport avec les nouveaux traitements en était la cause. Pourtant, l’action des thérapeutiques ciblées est incontestable et nous avions analysé sur ce site, il y près d’un an, un article rapportant deux observations de méningites carcinomateuses évoluant favorablement sous crizotinib et méthotrexate intra-thécal (/lexistence-danomalies-genetiques-de-bim-influence-t-elle-la-reponse-aux-inhibiteur-de).

Voici deux observations particulièrement intéressantes :

Cette femme d’origine créole de 49 ans présente en 2009 une récidive locale d’un adénocarcinome pulmonaire opéré avec une radiothérapie adjuvante 3 ans plus tôt. Elle présente une mutation de l’exon 21 (L858R) et reçoit pendant 1 an de l’erlotinib qui entraine une stabilité tumorale. Au terme de ce délai, elle progresse au niveau du creux sus-claviculaire et une biopsie objective toujours un adénocarcinome avec la même mutation. Elle reçoit une radiothérapie et poursuit l’erlotinib. Plus d’un an après survient une métastase péritonéale et une chimiothérapie par cisplatine et pemetrexed est entreprise. Un mois plus tard des céphalées conduisent à une IRM qui objective des métastases  leptoméninges. L’erlotinib est alors administré à la dose de 1000 mg puis 1500 une fois par semaine et la chimiothérapie a été poursuivie avec une bonne tolérance et une réponse prolongée sur l’encéphale et les autres sites persistante lors de la publication.

Une deuxième observation concernant une femme de 51 ans avec une mutation de l’exon 19 également traitée lors d’une récidive leptoméningée avec succès par de l’erlotinib aux mêmes doses.

Ces deux observations particulièrement instructives vont donner lieu à un essai thérapeutique explorant, chez des patients présentant une mutation activatrice le l’EGFR, en progression après des doses standard d’erlotinib, ces modalités thérapeutiques particulières.

Reference

High-dose, pulsatile erlotinib in two NSCLC patients with leptomeningeal metastases--one with a remarkable thoracic response as well.

Kuiper JL, Smit EF.

Lung Cancer 2013; 80 : 102-5. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer