Lung Cancer

Existe-t-il des différences radiologiques entre les adénocarcinomes qui ont un réarrangement ALK et les autres ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2014

Imagerie : Radiologie, Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

On sait déjà que les patients dont la tumeur présente une translocation ALK-EML4 sont souvent jeunes et non ou petits fumeurs, mais leurs images scanographiques sont-elles différentes de celles des autres tumeurs ?

Pour répondre à cette question, les auteurs ont comparé dans une base de données prospective les images de 30 patients dont la tumeur présentait une translocation ALK-EML4 à celles de 97 patients dont la tumeur présentait une mutation de l’EGFR. Les caractéristiques des patients des deux groupes différaient uniquement en ce qui concerne l’âge qui était plus jeune chez les patients ALK (50 vs 63 ans).  

Les images radiologiques ont été revues de façon indépendante par deux radiologues expérimentés. Les résultats ont été les suivants :

-     Les adénopathies de tous les territoires étaient plus fréquemment observées chez les patients présentant une translocation ALK-EML4 et avaient également un volume significativement supérieur.

-       La densité de la tumeur primitive était plus fréquemment de type solide. Pour un des deux lecteurs, il y avait davantage de lésions en verre dépoli dans les tumeurs qui avaient une mutation EGFR. Pour l’autre lecteur, cette différence n’atteignait pas la significativité.

Il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la taille de la lésion primitive, son siège, la présence de cavitation, le caractère spicule ou non, la présence d’un épanchement pleural ou d’une lymphangite carcinomateuse.

Ces données intéressantes ne dispensent nullement d’effectuer un diagnostic moléculaire : tous les cancers avancés non épidermoïdes et épidermoïdes des petits ou non fumeurs doivent être testés pour EGFR et ALK (/la-mutation-kras-comme-la-mutation-egfr-est-pronostique). 

Reference

Are there imaging characteristics associated with lung adenocarcinomas harboring ALK rearrangements?

Halpenny DF, Riely GJ, Hayes S, Yu H, Zheng J, Moskowitz CS, Ginsberg MS.

Lung Cancer 2014 86 : 190-194

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer