Journal of Thoracic Oncology

Expression de LAG-3 dans les CBNPC 

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2017

Immunothérapie, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Les relations entre la cellule  tumorale et le système immunitaire   dépassent largement la simple interaction PD1/PDL1. Parmi les autres voies de signalisations, une des mieux connues actuellement concerne LAG-3 (Lymphocyte activating 3 gene). LAG-3 et PD1 auraient tous deux un effet synergique dans la prévention de l’auto-immunité.

L’objet de la publication de l’équipe Polonaise de He et al est d’évaluer à la fois l’expression de LAG-3 à la surface des cellules tumorales et des lymphocytes infiltrant la tumeur (TILs) par immunohistochimie, mais également d’éventuelles corrélations entre cette expression et le niveau de PD1, de PDL1 ou encore, la présence des TILs. Les auteurs ont également regardé la survie des patients en fonction de l’expression de LAG-3.

Il ressort, après analyse de 139 échantillons tumoraux de pièces opératoires de patients (78.4% d’hommes, âge médian de 64 ans, majoritairement  épidermoïdes) naïfs de tout traitement préalable, que :

  • LAG-3 était retrouvé en IHC sur les TILs de 25.9% des patients
  • PD1 était positif sur les TILs chez 60 patients  (43.2%)
  • PDL1 était retrouvé à la surface des cellules tumorales chez 18% seulement des patients
  • Ni LAG-3 ni PD1 n’étaient mis en évidence sur les cellules tumorales.
  • On retrouvait plus volontiers LAG-3 sur les TILs des tumeurs de type épidermoïdes que dans les adénocarcinomes (p=0.031).
  • Il ne semble pas exister de lien entre les caractéristiques cliniques et les niveaux d’expression de PD1 sur les TILs ou de PDL1 sur les cellules tumorales.

En analyse uni ou multivariée :

  • on retrouve une survie sans récidive meilleure chez les patients dont les TILs sont LAG-3 négatifs par rapport aux LAG-3 positifs (respectivement 1.91 an versus 0.87 ans, p=0 .025) ce qui se traduit également en survie globale (3.O4 ans versus 1.08 ans, p=0.039).
  • Les patients étant à la fois négatifs pour PDL1 sur les cellules tumorales et négatifs pour LAG-3 sur les TILs, avaient la meilleure survie sans rechute comparée aux patients PDL1 négatifs/LAG-3 positifs ou ceux étant PDL1 positifs/LAG-3 négatifs. La différence ne sortait toutefois pas de façon significative en ce qui concerne l’OS.

Il s’agit de données intéressantes mais issues d’une petite étude rétrospective, sans informations très étoffées sur les statuts mutationnels des tumeurs. Par ailleurs, le cut off pour parler de positivité ou négativité de LAG-3 n’est pas validé et a été ici déterminé par les auteurs pour être discriminant en terme de survie sans récidive et de survie globale. Enfin, on pourra s’étonner des résultats de survies qui semblent tout de même particulièrement mauvais chez des patients opérés.

Comme le disent les auteurs eux mêmes, des données issues de plus grandes cohortes prospectives, semblent indispensables. 

Reference

LAG-3 Protein Expression in Non-Small Cell Lung Cancer and Its Relationship with PD-1/PD-L1and Tumor-Infiltrating Lymphocytes.

He Y, Yu H, Rozeboom L, Rivard CJ, Ellison K, Dziadziuszko R, Suda K, Ren S, Wu C, Hou L, Zhou C, Hirsch FR.

J Thorac Oncol 2017; 12 : 814-82

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