Journal of Thoracic Oncology

FIR : une nouvelle étude de phase II avec l’atézolizumab.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2018

Immunothérapie, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

Cette nouvelle étude concernant l’atézolizumab apporte des données concernant la molécule dans différentes situations. L’atézolizumab (anti PDL1) a d’ores et déjà démontré sa supériorité par rapport au docetaxel en deuxième ligne de CBNPC, quelle que soit l’histologie et quel que soit le niveau d’expression de PDL1. Le développement de l’atézolizumab s’est fait en association avec un test de PDL1 non seulement sur les cellules tumorales mais également sur les cellules immunitaires infiltrant la tumeur. L’anticorps utilisé est le SP142.

Spigel et al rapportent ici les résultats de l’étude FIR, une étude de phase II à trois bras :

  • l’un chez des patients en première ligne (n=31),
  • le second chez des patients en 2eme ligne et plus sans métastases cérébrales (n=93) 
  • et le troisième chez des patients ayant des métastases cérébrales prétraitées (n=13). 

L’objectif principal était le taux de réponse déterminé par l’investigateur. 

Les taux de réponse étaient respectivement de 32%, 21% et 23% pour chacun de ces 3 bras. Lorsque l’on s’intéresse uniquement aux patients forts expresseurs de PDL1 (IC3 ou TC3), ces taux passent à 43%, 32% et 25%. On note deux cas de pseudo progression.

Plus intéressantea priori, la durée de réponse était de 11,5 mois, 17 mois et non atteinte respectivement. Là encore, lorsqu’on ne considère que les patients IC3 ou TC3, les durées de réponses sont de 19,8 mois, 29 mois et non évaluable respectivement.

La survie globale chez les forts expresseurs, est retrouvée à 15,8 mois, 22,2 mois et 7 mois respectivement.

Il n’est pas mis en évidence de toxicité nouvelle, 5 décès sont survenus après perfusion d’atézolizumab mais un seul a été considéré comme lié à la molécule (péricardite constrictive).

Il s’agit donc de nouvelles données concernant l’atézolizumab, dont on peut s’étonner du timing, puisque faisant suite à BIRCH, OAK, POPLAR….le principal intérêt semble liée à l’efficacité de la cohorte 1 qui va conduire à une phase 3 (IMPower 110) comparant l’atézolizumab en monothérapie en première ligne versus chimiothérapie à base de platine chez des patients sélectionnés sur leur niveau d’expression de PDL1.

 

Reference

FIR: Efficacy, Safety, and Biomarker Analysis of a Phase II Open-Label Study of Atezolizumab in PD-L1-Selected Patients With NSCLC.

Spigel DR, Chaft JE, Gettinger S, Chao BH, Dirix L, Schmid P, Chow LQM, Hicks RJ, Leon L, Fredrickson J, Kowanetz M, Sandler A, Funke R, Rizvi NA.

J Thorac Oncol2018; 13 : 1733-1742

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