Lung Cancer

PD-L1 : une revue de la littérature

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2017

Immunothérapie, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

L’étude rapportée ici propose une revue systématique de la littérature pour évaluer l’apport du testing PDL1 comme facteur pronostique ou prédictif dans différentes situations.

Les auteurs ont ainsi repris toutes les données de la littérature sur le sujet, soit 35 études dans 78 publications. La plupart utilisent des biopsies tissulaires mais 2 rapportent des données de biopsies liquides. Les anticorps utilisés pour le testing sont les anticorps (Ac) habituels de Dako, Ventana et Cell signaling. Les auteurs soulignent sans surprise la difficulté de comparer les études et le besoin de standardisation à la fois dans les anticorps utilisés mais également dans le cut off retenu et dans la façon de choisir le cut off.

Le marquage PDL1 est habituellement fait au niveau membranaire mais 5 études le testent à la fois sur la membrane et dans le cytoplasme. Une étude ne mesure que le marquage cytoplasmique et 7 testent à la fois les cellules tumorales et les cellules infiltratives.

Aucune étude n’a permis d’établir un lien entre le statut PDL1 et l’âge, le sexe, le statu tabagique ou le PS.

Concernant les types histologiques, les données sont discordantes, 6 études ne retrouvaient pas de lien tandis qu’une étude retrouvait une positivité significativement associée aux adénocarcinomes (p=0,005) alors qu’une autre au contraire ne retrouvait de positifs que dans les épidermoïdes.

Concernant les patients EGFR mutés, ALK réarrangés et KRAS mutés, là aussi, dans les trois études qui s’y sont intéressé, les résultats sont discordants. Deux études tendent à montrer une forte expression de PDL1 chez les EGFR mutés. Une étude retrouve la même chose avec ALK. Mais une étude enfin ne met pas en évidence de différence quel que soit le driver.

Trois études sur 8 retrouvent un lien entre PDL1 et le stade de la maladie. Un lien éventuel entre les sites métastatique et l’expression de PDL1 n’était pas individualisable compte tenu du faible nombre de publications.

Concernant le rôle pronostique, 10 études ont évalué ce lien. Quatre rapportent une association entre un fort taux de PDL1 et une courte survie. Deux rapportent un lien allant dans le même sens sans atteindre la significativité. Trois études n’ont trouvé aucun lien et une étude met en évidence un lien inverse.

On ne reviendra pas sur le rôle prédictif de tel ou tel test en tant que compagnon pour les principales molécules. Les données vont en faveur d’une amélioration des taux de réponses chez les patients PDL1 et pour certaines études, de la PFS voire de l‘OS. Mais on notera parfois des données contradictoires entre une phase II avec un anti PDL1 (POPLAR) où le caractère PDL1 positif constituait un facteur prédictif, et la phase III (OAK) où ce critère disparaît. Ceci confirme les réserves qu’il convient d’avoir dans l’analyse des résultats de ces études.

 

Reference

PD-L1 expression in advanced NSCLC: Insights into risk stratification and treatment selection from a systematic literature review

Brody R, Zhang Y, Ballas M, Siddiqui MK, Gupta P, Barker C, Midha A, Walker J

Lung Cancer 2017; 112 : 200–215

 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer