Journal of Thoracic Oncology

Fréquence des mutations EGFR au Maroc

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2013

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Il n’y a pas à notre connaissance de données disponibles concernant la fréquence des mutations activatrices de l’EGFR chez les patients originaires d’Afrique du Nord et toute l’originalité de ce travail qui nous vient du Maroc est de chercher à répondre à cette question.

Les données de 137 patients présentant un  adénocarcinome bronchique ont été collectées par quatre laboratoires marocains entre 2010 et 2012 et ont été examinées à l’Hôpital Georges Pompidou.  Celui-ci prend en charge plus de 90% des tests effectués au Maroc.

Tous ces patients avaient un adénocarcinome de stade IV. Leur âge médian était de 59 ans. Il s’agissait de femmes dans 44% des cas et de non fumeurs dans 42% des cas.   

Vingt neuf (21%) mutations ont été retrouvées en grande partie sur l’exon 19 (69%). Les femmes et les non fumeurs étaient les plus fréquemment mutés.

Cette étude montre donc des chiffres plus élevés que dans les populations d’origine européenne et américaine, mais moins que dans les populations asiatiques. Attention néanmoins au fait que cette étude intéresse probablement seulement une petite fraction des adénocarcinomes du poumon observés au Maroc et que la recherche de mutations a sans doute été réalisée chez une population « enrichie » comprenant une proportion vraisemblablement plus élevée de femmes et de non fumeurs que l’ensemble des patients atteints d’adénocarcinomes broncho-pulmonaires. Une étude de plus grande ampleur incluant tous les adénocarcinomes incidents serait donc très informative. 

Reference

Frequency and type of epidermal growth factor receptor mutations in moroccan patients with lung adenocarcinoma.

Errihani H, Inrhaoun H, Boukir A, Kettani F, Gamra L, Mestari A, Jabri L, Bensouda Y, Mrabti H, Elghissassi I.

J Thorac Oncol 2013; 8 : 1212-4

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer