Lancet

Gynécomastie et galactorrhée réversibles sous chimiothérapie au cours d’un cancer broncho-pulmonaire.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Traitement des stades IV

Ce case report du Lancet raconte l’histoire d’un homme de 60 ans fumeur qui présente des signes fonctionnels thoraciques et une gynécomastie bilatérale avec écoulement des mamelons. La palpation testiculaire est normale. L’imagerie objective une masse de 9cm du lobe supérieur droit envahissant la paroi et s’accompagnant d’une dissémination nodulaire et ganglionnaire. La fibroscopie montre une masse dans la bronche lsd et les biopsies qui sont montrées objectivent un cancer épidermoïde. L’immunohistochimie est positive pour béta-HCG et négative pour œstrogène et testostérone. Le taux de béta-HCG sérique était à 20 000 UI/L (normal <5). Le taux de 17-β oestradiol était de 1160 pmol/L (normal 45–609). Un test de grossesse urinaire était positif. Tous les autres examens biologiques (fonctions rénale et hépatique, prolactine, testostérone, FSH, LH, TSH, cortisol).

Le diagnostic retenu a donc été celui de cancer bronchique non à petites cellules de type épidermoïde avec une différenciation choriocarcinomateuse et associé à une gynécomastie avec galactorrhée. Ce cancer était classé T4N2M1A. Un traitement par paclitaxel et carboplatine a été institué qui fit totalement disparaitre la gynécomastie et la galactorrhée sans recours à un autre traitement notamment hormonal.

Si l’élévation des taux de béta-HCG plasmatique et urinaire est connue au cours des cancers du poumon de telles manifestations cliniques sont exceptionnelles et il n’y a que deux cas rapportés dans la littérature nous disent les auteurs : le premier par eux mêmes en 1987, le second par une équipe de Boston dans le Journal of Clinical Oncology en 1999 (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10561237).

Dans une recherche bibliographique, nous avons pour notre part retrouvé plusieurs autres cas assez proches.  Il semble en tout cas que cette observation soit bien  la première qui montre la régression de ce syndrome paranéoplasique sous chimiothérapie.

Reference

Gynaecomastia, galactorrhoea, and lung cancer in a man.

Goyal A, Singh N, Bal A, Behera D.

Lancet 2013; 381 : 1332. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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