European Respiratory Journal

The impact of a lung cancer computed tomography screening result on smoking abstinence.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2011

ROOT

Entrer dans un programme de dépistage a-t-il une influence sur l’arrêt du tabac ? Certains pensent que non, et même que le fait d’avoir un scanner normal peut-être rassurant et donc inciter à poursuivre le tabac. D’autres pensent qu’au contraire un programme de dépistage est une bonne opportunité pour cesser le tabac. Dans une étude prospective de dépistage scanographique de la Mayo Clinic, un taux d’arrêt de 14%  était observé (Cox LS et al, Cancer. 2003; 98 : 2495-2501), ce qui n’est pas très loin des résultats obtenus par certaines consultations anti-tabac.  

Cette étude a pour objectif de savoir si le résultat du test de dépistage et le nombre de scanners réalisés influencent ou non l’arrêt du tabac dans l’une des deux grandes études randomisées, la Nelson Study. La Nelson Study est une étude randomisée européenne évaluant la place du scanner « low dose ». Dans cette étude les conseils écrits de sevrage tabagique étaient donnés.

Pour effectuer cette étude, un questionnaire a été envoyé deux ans après la randomisation à 550 sujets dont les résultats étaient négatifs et à 440 dont les résultats étaient « indéterminés ».

A cette date les fumeurs qui avaient reçu un résultat négatif ont fait moins de tentative d’arrêt que ceux qui ont reçu des conseils de surveillance scanographique compte tenu d’un résultat « intermédiaire ».

Néanmoins les  taux d’abstinence prolongée ne différaient pas dans les deux groupes (8,9% vs 11,5%). A noter toutefois que les taux d’arrêts prolongés augmentaient (mais de façon significative) avec le nombre de scanners effectués pour résultat « intermédiaire ».

Cette étude confirme donc la notion que le dépistage est sans doute un moment propice à la mise en œuvre d’une action sur le sevrage tabagique, et qu’en tout cas il ne semble pas avoir d’influence négative sur ce dernier. 

Reference

The impact of a lung cancer computed tomography screening result on smoking abstinence.

van der Aalst CM, van Klaveren RJ, van den Bergh KA, Willemsen MC, de Koning HJ.

Eur Respir J. 2011; 37 : 1466-73. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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