Lung Cancer

Implications cliniques des mutations T790M

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2013

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

L’un des principaux mécanismes invoqués pour expliquer la résistance aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR est la mutations T790M qui serait en cause une fois sur deux environ. Certaines études ont montré que les patients qui avaient cette mutation avaient une survie post-progression plus longue que les autres. Mais cette constatation semble contredite par d’autres études.

Le but de ce travail et de déterminer la prévalence de cette mutation et d’évaluer les caractéristiques cliniques des patients qui en étaient porteurs.

En un peu plus de 2 ans, 124 patients étaient éligibles pour cette étude et 90 ont accepté d’être à nouveau biopsiés. Soixante-dix patients  initialement sensibles avaient des prélèvements exploitables : 36 avec une mutation T790M et 34 n’en avaient pas.

Il n’y avait aucune différence significative en ce qui concerne les caractéristiques des malades des deux groupes (Sexe, statut tabagique,  stade de la tumeur type d’inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR  utilisés, PS  et sites de biopsie.

Les données histologiques entre les deux biopsies n'ont pas varié à l'exception d'un cas qui présentait un adénocarcinome et qui s'est transformé en un cancer bronchique à petites cellules. L'analyse des deux biopsies objectivaient une mutation L858R.

La PFS médiane a été de 14,7 mois chez les malades qui avaient une mutation versus 14,1 mois chez ceux qui n’en avaient pas. C’est différence n’était pas significative.

De même, il n’y avait pas de différence significative de survie globale entre les patients qui avaient une mutation (45,5 mois) et ceux qui n’avaient pas ( 36,8 mois).

Trente-quatre patients ont reçu de l’Afatinib  au moment de la progression. Parmi ceux-ci,  6 ont eu une réponse partielle. Une seule de ces réponses a été obtenue chez les malades qui présentaient une mutation T790M.

Cette étude montre que la recherche de mutations lors de la récidive est possible dans un très grand nombre de cas. Elle montre également que dans l’état actuel des connaissances la découverte d’une mutation T790M n’a pas d’impact sur le pronostic.

Reference

Clinical implications of T790M mutation in patients with acquired resistance to EGFR tyrosine kinase inhibitors.

Sun JM, Ahn MJ, Choi YL, Ahn JS, Park K.

Lung Cancer 2013; 82 : 294-8.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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