Incidence of EGFR Exon 19 Deletions and L858R in Tumor Specimens From Men and Cigarette Smokers With Lung Adenocarcinomas

Les auteurs pensent que depuis les publications des essais de phase III montrant que chez les mutés les inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR sont supérieurs à la chimiothérapie  en terme de réponse et de survie sans progression, beaucoup de cliniciens ont adopté deux attitudes :

• soit traiter tous les non fumeurs atteints d’adénocarcinomes par le Gefitinib ou l’Erlotinib (attitude hors AMM en France),
• soit rechercher des mutations activatrices chez les femmes non fumeuses.

Néanmoins beaucoup de données montrent que les hommes fumeurs peuvent présenter des mutations activatrices de l’EGFR. C’est pour mieux quantifier cette proportion d’hommes présentant de telles mutations que les auteurs ont mené cette étude.

Les adénocarcinomes (n= 2142 de tous stades) de tous les patients évalués au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de  2002 à 2009 ont été examinés pour recherche de délétions de l’exon 19 ou de mutations de l’exon 21.

Ces anomalies ont été détectées chez 218 patients (20%) atteints de stades précoces et 285 (27%) de stades avancés.

Ces mutations ont été retrouvées chez :

• 15% des anciens fumeurs,
• 6% des fumeurs actifs
• et 52% des non fumeurs.

Plus intéressant, 40% de toutes les mutations détectées l’étaient chez des fumeurs actifs et anciens et l’incidence des mutations décroît avec le nombre de paquets/année.

Ces mutations activatrices de l’EGFR ont été découvertes dans 19% des tumeurs des hommes et 26% des femmes.

Quant aux survies elles sont particulièrement longues quel que soit le sexe ou le tabagisme lorsqu’il y avait des mutations.