Lung Cancer

IPASS, de nouveaux résultats

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2014

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

L’étude IPASS publiée il y a 5 ans (http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa0810699) en démontrant l’utilité majeure de la connaissance du statut mutationnel, a été très probablement l’une des études cliniques les plus importantes menées en oncologie thoracique durant ces 10 dernières années. Dans cette étude néanmoins le  statut mutationnel n’avait pu être déterminé que pour une fraction des patients (437/1217).

Le but de l’étude présentée ici était de tenter d’améliorer ce pourcentage à partir de 215 autres échantillons tumoraux (99 histologiques et 116 cytologiques) qui sont disponibles mais n’avaient pas été analysés.

Parmi les 99 prélèvements histologiques, 79 (80%) ont été évaluables pour la recherche de mutations EGFR : 45 (57%) étaient positifs dont 27 (60%) ont reçu du gefitinib et 18 (40%) l’association carboplatine et paclitaxel.

Parmi les 116 prélèvements cytologiques, 31 (19%) ont été évaluables pour la recherche de mutations EGFR : 9 (29%) étaient positifs dont 6 (67%) ont reçu du gefitinib et 3 (33%) l’association carboplatine et paclitaxel.

Le nombre de cellules tumorales, est un facteur important, qu’il s’agisse des prélèvements histologiques ou cytologiques comme on peut le voir sue le tableau ci-dessous :

 

N

Evaluables

Mutation EGFR (%)

Cytologie

116

 

< 100 cellules tumorales

52

11

2 (18)

> 100 cellules tumorales

64

20

7 (35)

Histologie

99

 

 

< 100 cellules tumorales

73

59

30 (51)

> 100 cellules tumorales

26

20

15 (75)

Ainsi, une recherche positive a pu être observée chez 54 patients dont le statut mutationnel était antérieurement décrit comme inconnu (45 histologies et 9 cytologies).

Ces constatations ne modifient pas les conclusions de l’étude.

L’une des conclusions essentielles de ce travail est que, même sur des prélèvements contenant peu de cellules tumorales, une recherche de mutations peut être effectuée et qu’elle est souvent réalisable.

Reference

Epidermal growth factor receptor mutation analysis in previously unanalyzed histology samples and cytology samples from the phase III Iressa Pan-ASia Study (IPASS).

Yang JC, Wu YL, Chan V, Kurnianda J, Nakagawa K, Saijo N, Fukuoka M, McWalter G, McCormack R, Mok TS.

Lung Cancer 2014; 83 : 174-81

28 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer