La bronchite chronique est, dans les cancers bronchiques non à petites cellules de stades précoces opérés, un facteur pronostique péjoratif.

Le risque de cancer bronchique chez les fumeurs atteints de bronchite chronique est supérieur à celui des fumeurs non atteints de bronchite chronique. De plus des études ont suggéré que le risque augmente lorsque existe un trouble obstructif. En revanche peu d’études ont suggéré que l’existence d’une bronchite chronique puisse avoir une valeur pronostique.

Cette étude rétrospective menée à partir d’une cohorte américaine de Boston pose cette question pour les patients atteints de cancer du poumon de stades I et II opérés de 1992 à 2010.

Parmi 902 patients atteints de stade précoce, il y a eu, avec un suivi moyen de 41 mois (0,2-260 mois),  291 récidives et 382 décès. La survie des patients qui rapportaient des symptômes de bronchite chronique était significativement inférieure à celle de ceux qui disaient ne pas en avoir. La survie à cinq ans était de 54,4 % vs 69 % ( p = 0,0002).

Cette différence était particulièrement marquée pour les hommes et pour les patients atteints de cancer épidermoïde. De même la différence était également significative pour la survie sans progression.

En analyse multivariée, la bronchite chronique était un facteur de risque indépendant du tabac. Chez les non fumeurs la survie sans progression  était même significativement diminuée lorsqu’existait une bronchite chronique. La survie globale était également diminuée, sans que cette différence n’atteigne la significativité.

La discussion, passe en revue de façon très détaillée toutes les explications possibles à ces constatations.