Journal of Thoracic Oncology

La chimiothérapie péri-opératoire des cancers bronchiques à petites cellules opérés est utile

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2012

Traitement péri-opératoire, Chirurgie, Cancers à petites cellules

Cette étude rétrospective monocentrique menée à l’IGR s’intéresse à une situation non exceptionnelle, celle des patients opérés le plus souvent sans diagnostic préalable d’une tumeur périphérique et dont l’examen histologique porte le diagnostic de cancer bronchique à petites cellules. Aux 59 patients qui constituent cette série, les auteurs ont ajouté 15 malades atteints de carcinomes neuroendocrines à grandes cellules.

Il s’agit de patients de tous stades, le plus souvent de stades précoces I et II mais 13 malades ont des stades étendus. Chez la majorité d’entre il existe une extension ganglionnaire. 

On ne sait pas bien pourquoi 45 patients ont reçu une chimiothérapie péri-opératoire et 29 non. Il y avait de façon attendue plus de stades précoces parmi les patients qui n’ont pas reçus de traitement péri-opératoire et plus de stades tardifs chez ceux qui en ont reçu.

Seuls 59/74 patients ayant un suivi supérieur ou égal à 6 mois ont été gardés pour la comparaison de la survie : la médiane de survie était de 2,3 ans dans le groupe chirurgie et 6,1 ans dans le groupe chimiothérapie péri-opératoire. Le HR de décès était de 0.48 (95% [CI], 0.24–0.99; p = 0.04).

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une étude randomisée et qu’on ne sache pas bien pourquoi les patients ont eu ou non une chimiothérapie, bien que le fait d’avoir censuré les patients à 6 mois soit discutable et bien que le fait de mêler dans une même étude les cancers bronchiques à petites cellules aux carcinomes neuroendocrines soit discutable, ces résultats suggèrent tout de même l’intérêt d’une chimiothérapie dans ce contexte.

Reference

Effect of chemotherapy in patients with resected small-cell or large-cell neuroendocrine carcinoma.

Abedallaa N, Tremblay L, Baey C, Fabre D, Planchard D, Pignon JP, Guigay J, Pechoux CL, Soria JC, de Montpreville VT, Besse B.

J Thorac Oncol 2012; 7 : 1179-83

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer