Lung Cancer

La chirurgie de « sauvetage » dans le cancer broncho-pulmonaire

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2014

Traitement des stades IV, Traitement des stades III, Chirurgie

Si la chirurgie de « sauvetage » a été décrite pour certains types de cancers comme le colon ou l’œsophage, c’est une intervention qui est en revanche peu décrite pour le cancer broncho-pulmonaire.

Décrire ce type d’interventions et en indiquer les résultats  est donc le but de cette étude rétrospective japonaise.

Les interventions étaient étiquetées de « sauvetage » lorsqu’elles portaient sur des tumeurs qui persistaient ou récidivaient après un traitement local, ou qu’elles étaient réalisées en urgence par exemple pour une hémoptysie ou dans les cas ou la chimiothérapie ou la radiothérapie étaient jugées contre indiquées. Il s’agissait toujours de stades cliniques III ou IV. 

Sur 352 interventions, 8 (2,3%) avaient à ces critères. La moyenne d’âge de ces patients était de 64 ans. Sept sur 8 avaient un PS de 0 ou I. L’intervention a été soit une intervention limitée, segmentectomie (n=2) ou wedge (n=1), soit une lobectomie (n=4), soit une pneumonectomie (n=1).  Avec un temps de suivi moyen de 14 mois,

-       il n’y a pas eu de mortalité post-opératoire, mais deux complications post-opératoires,

-       la durée moyenne du séjour post-opératoire a été de 14,5 jours,

-       tous les patients sont restés vivants pendant le temps de l’étude mais la moyenne de survie sans événement n’a été que de 5,9 mois.

-       Un traitement par radiothérapie, chimiothérapie ou même crizotinib a pu être administré après la chirugie.

Les informations fournies par cette étude sont limitées par son caractère rétrospectif. Elle a néanmoins l’intérêt de montrer que, dans un nombre limité de cas et chez des malades sélectionnés (tous sauf un avaient un PS à 0 ou 1),   ce type de chirurgie peut être discuté, et qu’elle permet souvent de reprendre un traitement à visée carcinologique. 

Reference

Salvage thoracic surgery in patients with primary lung cancer.

Uramoto H1, Tanaka F2.

Lung Cancer  2014; 84 : 151-5

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer