Journal of Thoracic Oncology

La chirurgie du cancer broncho-pulmonaire en Islande

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2012

Chirurgie

Les taux de résection du cancer broncho-pulmonaire varient considérablement dans le monde entre 15 et 37% et le but de cette étude islandaise est de définir à partir d’un registre exhaustif centralisé des prélèvements histologiques ce taux et de préciser le devenir des divers types d’interventions pratiquées sur une période de 15 ans.

Ont été éliminés les cancers probables mais sans preuve histologique, les cancers bronchiques à petites cellules et les tumeurs carcinoïdes.

Le nombre de cancers bronchiques non à petites cellules histologiquement confirmés pour cette période de 15 ans est de 1530 et 404 interventions (26,4%) ont été réalisées (nombre stable dans le temps).

Le taux de complications mineures était de 37,4% et majeures de 8,7%. Les taux de mortalité opératoire à 30 jours de 0,7% pour les lobectomies et de 3,3% pour les pneumonectomies. Sans que la distribution par stages ne soit modifiée le taux de survie à 5 ans de l’ensemble des malades a augmenté de 34,8% à 43,8%.

Les auteurs qui soulignent qu’il s’agit d’une première étude sur la chirurgie du cancer broncho-pulmonaire à l’échelle d’un pays, estiment que ce taux de résection est au dessus de celui des autre pays européens. On peut toutefois noter que le nombre total des cancers bronchiques non à petites cellules observés pendant cette période nous paraît très inférieur à celui que laisserait prévoir l’incidence du cancer broncho-pulmonaire en Islande (http://eu-cancer.iarc.fr/cancer-10-poumon.html,fr). Il est probable que le fait de réduire la population aux cancers histologiquement prouvés ait conduit à sous estimer celle-ci (et donc à augmenter le taux de résection par diminution du dénominateur). Quant aux résultats de la chirurgie les taux de survie à 5 ans sont sensiblement identiques à ceux de la littérature, ceux de mortalité à 30 jours étant plutôt meilleurs.  

Reference

Resection rate and outcome of pulmonary resections for non-small-cell lung cancer: a nationwide study from iceland.

Thorsteinsson H, Alexandersson A, Oskarsdottir GN, Skuladottir R, Isaksson HJ, Jonsson S, Gudbjartsson T.

J Thorac Oncol 2012 ; 7 : 1164-9.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer