La douleur des patients cancéreux est sous traitée aux Etats-Unis.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence de la douleur et de l’utilisation d’antalgiques dans différents cancers (sein, poumon, prostate et colo-rectal).

Les patients de 38 institutions américaines, dont 6 universitaires,  ont été enrôlés de façon prospective.

Parmi 3023 patients à risque de douleurs (19% de cancers broncho-pulmonaires), 2026 (67%) présentaient des douleurs et ont été inclus. Parmi ces derniers, 1356 (67%) avaient un traitement antalgique adapté.

Lors de l’évaluation initiale, 41% des patients avec des douleurs qualifiées de modérées à sévères ne reçoivent aucun opioïde, le plus souvent du paracétamol ou des AINS. Les attitudes sont peu modifiées lors du suivi.

En analyse multivariée, les patients blancs non hispaniques, les patients avec un mauvais indice d’activité et les patients avec un cancer avancé et traités étaient ceux qui recevaient le plus probablement un traitement adéquat.

Si cet article a l’avantage de  fournir un « état des lieux » chez un grand nombre de malades américains, il manque un certain nombre d’informations dans cette étude, concernant la prise en charge sociale des patients, leur entourage, les modalités de leur prise en charge médicale. Il n’est donc pas certain que ces chiffres soient transposables à la France.