La longueur des télomères des cellules sanguines périphériques des CBNPC opérés est-elle pronostique ?

Nous analysions hier un article sur l’imetelstat qui bloque la télomérase qui elle même lutte contre le raccourcissement des télomères et favorise ainsi l’immortalité cellulaire (/chirurgie-des-cancers-pauci-metastatiques).  La longueur des télomères serait donc un facteur de mauvais pronostic puisque leur raccourcissement stoppe, à partir d’un certain seuil, la division cellulaire.

C’est l’hypothèse qui est à l’origine de ce travail prospectif qui porte sur 473 patients enrôlés entre 1995 et 2008 au MD Anderson Cancer Center où ils ont été opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules et suivis pendant plus de 5 ans.

L’ADN a été extrait des leucocytes périphériques et la longueur relative des télomères a été mesurée en PCR.

Au moment de l’analyse, 151 patients (32%) ont récidivé.

Dans le groupe des patients qui ont récidivé, la longueur relative moyenne des télomères était significativement plus longue que celle des télomères des patients qui n’ont pas récidivé. Par ailleurs les femmes avaient une longueur de télomère supérieure à celle des hommes et les patients présentant un adénocarcinome avaient également une longueur supérieure à celle des autres types histologiques. Ainsi le risque de récidive des femmes ayant été opérées d’un adénocarcinome et qui présentaient un long télomère était très significativement plus élevée avec un HR à 2,67 et un p à 0,018.

La longueur des télomères des cellules sanguines périphériques pourrait donc être prédictive de récidive pour les cancers bronchiques non à petites cellules opérés, et ceci surtout chez les femmes et surtout pour les adénocarcinomes.