Journal of Clinical Oncology

La mélatonine présente-t-elle un intérêt dans le traitement palliatif des cancers étendus?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Qualité de vie / Soins palliatifs

Plusieurs essais cliniques ont montré que la mélatonine avait probablement dans les cancers étendus un certain nombre d’effets bénéfiques.

L’objectif principal de cette étude randomisée monocentrique menée au MD Anderson est de déterminer si la mélatonine était susceptible d’augmenter l’appétit des patients qui ont un cancer avancé avec cachexie (augmentation de 1,5 sur l’échelle de l’ESAS[1]). Les objectifs secondaires étaient de déterminer si la mélatonine était susceptible d’augmenter le poids et la masse maigre ainsi que d’améliorer différentes échelles de qualité de vie. Les patients recevaient soit 20 mg de mélatonine, soit un placebo.

L éligibilité de 125 patients a été examinée. Ils devaient avoir un score d’appétit ≥4 et un amaigrissement supérieur à 5% dans les 6 derniers mois et ne devaient pas avoir un Karnowski inférieur à 40[2].  

Soixante treize patients atteints de cancers digestifs et pulmonaires ont été randomisés, 38 dans le bras mélatonine et 35 dans le bras placebo. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes.

Après une analyse intermédiaire programmée des 48 premiers patients, le comité de surveillance décida d’interrompre l’étude pour futilité : en effet aucune différence concernant le score d’appétit, le poids ou la qualité de vie n’a été observée. Il n’y avait non plus aucune différence de survie entre les 2 groupes.



[1] Echelle allant de 0 à 10, le score de 10 étant le pire  http://www.palliative.org

[2] Hospitalisation nécessaire, incapable de faire sa toilette mais mange seul. Ceci correspond à peu près à un PS 4 selon l’OMS

Reference

Effects of melatonin on appetite and other symptoms in patients with advanced cancer and cachexia: a double-blind placebo-controlled trial.

Del Fabbro E, Dev R, Hui D, Palmer L, Bruera E.

J Clin Oncol 2013; 31 : 1271-6. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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