Cancer

La mutation KRAS comme la mutation EGFR est pronostique

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2013

Traitement des stades IV, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

L'intérêt de cette étude rétrospective est qu’elle porte sur plus de mille patients atteints d’adénocarcinomes avancés et traités au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center.  

Chez tous ces patients, une mutation EGFR et KRAS a été recherchée : 275 (27%) avaient une mutations EGFR, 241 (23%) une mutation KRAS et les 520 autres n’avaient aucune de ces 2 mutations.

Les caractéristiques cliniques étaient conformes à ce qui est habituellement connu : pas de différence pour l’âge et l’indice d’activité, un peu plus de femmes mutées EGFR et plus de non fumeurs pour les mutés EGFR (60%) et de fumeurs pour les mutés KRAS (63%). Quelques différences thérapeutiques existaient entre les 3 groupes : moins de chimiothérapies incluant du cisplatine pour les EGFR mutés (de façon non significative) mais en revanche de façon attendue, significativement plus de traitements par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR.  

La médiane de survie globale de l’ensemble des patients était de 25 mois. La survie globale différait ainsi selon le statut mutationnel :

 

Médiane de survie (mois)

95% CI

HR

P

 

 

KRAS

 

16

13-19

1,7

<0,001

Muté KRAS vs muté EGFR

 

1,13

0,17

Muté KRAS vs wild type KRAS et EGFR

EGFR

34

32-39

0,6

<0,001

Muté EGFR vs non muté

Ni KRAS, ni EGFR

(wild type)

 

23

 

20-26

 

 

 

Ces différences étaient significatives en analyse univariée pour certaines d’entre elles (tableau ci dessus).

En analyse multivariée l’existence d’une mutations EGFR était fortement associée avec une meilleure survie et celle d’une mutations KRAS d’une mauvaise survie.

Faut-il , comme le suggèrent les auteurs, inclure KRAS comme facteur de stratification dans les futurs essais cliniques? 

Reference

Association of KRAS and EGFR mutations with survival in patients with advanced lung adenocarcinomas.

Johnson ML, Sima CS, Chaft J, Paik PK, Pao W, Kris MG, Ladanyi M, Riely GJ.

Cancer 2013; 119 : 356-62

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer