La spécificité de la TEP-FDG varie grandement en fonction des taux de tuberculose ou d’affections fungiques dans la région.

Dans les méta-analyses rapportées jusque là, la TEP-FDG était considérée avoir pour le diagnostic des nodules pulmonaires une sensibilité et une spécificité élevées permettant de recommander cet examen pour le diagnostic non invasif des nodules. Cependant des études récentes menées dans des régions ayant une endémie élevée d’affections fungiques ou d’autres infections ont montré des résultats moins favorables. Dans des régions d’endémie tuberculeuse élevée, deux études internationales ont même indiqué des spécificités de 25 et 21 %.

Pour mieux préciser ce qu’il en est réellement cette méta-analyse a été conduite sur 70 études identifiées parmi 1923 références de la littérature.

Dix de ces études précisaient l’endémie infectieuse dans la population. Elles portaient sur 1431 individus dont les 3/4 avaient un cancer. Il s’agissait surtout de tuberculose en Asie et d’histoplasmose, de coccidioidomycoses et de granulomes non spécifiques aux Etats-Unis.

Résultats

La spécificité était inférieure de 16 % chez les populations provenant de ces zones d’endémie infectieuse (61 vs 77%) et ce chiffre tombait à 14 % pour les études particulièrement bien conduites et rigoureuses (66 vs 80%), sans que ces résultats ne soient influencées significativement par la taille des lésions. En revanche les sensibilités ne variaient pas.

Cette méta-analyse confirme donc l’extrême hétérogénéité des études dont la spécificité dépend de l’endémie locale des tuberculoses ou des mycoses dans la région où porte l’étude.

Cette étude confirme bien que, si la TEP-FDG est tout à fait utile pour le bilan des cancers localisés opérables ou irradiables, son intérêt diagnostique reste limité et qu’elle ne dispense pas de l’histologie.