Journal of Thoracic Oncology

Prédire l’envahissement ganglionnaire ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2015

Imagerie : Radiologie, Imagerie métabolique

Cette étude rétrospective a été conduite au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, New York sur 504 ganglions de 172 patients qui étaient visualisés sur un TEP-FDG et qui ont été biopsiés. Le but de ce travail était de définir des facteurs prédictifs en fonction de diverses variables incluant :

-       pour la tumeur primitive, l’histologie, le siège de la tumeur primitive, le degré de différenciation.

-       pour les ganglions, la station ganglionnaire, les moyens pour obtenir l’anatomopathologie ganglionnaire, les résultats du prélèvement et de prélèvements additionnels s’il y en a eu, et le « risque ganglionnaire » qui était pré-établi et défini à partir du siège de la tumeur et du siège ganglionnaire étudiée. Ce risque est classé en 3 groupes, haut, intermédiaire ou bas : par exemple, un ganglion 4R est jugé a risque élevé pour un cancer des 3 lobes à droite et faible pour un cancer des deux lobes à gauche.

En analyse univariée le fait d’avoir un adénocarcinome, le fait d’avoir un ganglion à « risque ganglionnaire élevé », un petit diamètre et une SUV élevés et le fait d’avoir eu un TEP-FDG à l’extérieur de l’établissements étaient significativement corrélés avec un risque d’envahissement ganglionnaire élevé.

En analyse multivariée, les mêmes facteurs étaient retrouvés à l’exception du petit diamètre ganglionnaire qui n’intervenait plus.

Ce travail est un peu décevant car il ne fait que confirmer par une étude rétrospective des données connues concernant l’histologie, le siège  des ganglions par rapport à la tumeur, ou la SUV. L’atteinte ganglionnaire hilaire et la taille des ganglions n’apparaissent curieusement pas.  Quant à la constatation du rôle  joué par l’endroit où a été fait le TEP-FDG, elle  est probablement liée à un biais de recrutement, les positifs étant plus fréquemment adressés au centre de référence. Il n’est donc pas facile de trouver à cet article un quelconque intérêt pour nos pratiques.

Reference

A Predictive Model for Lymph Node Involvement with Malignancy on PET/CT in Non-Small-Cell Lung Cancer.

Mattes MD, Weber WA, Foster A, Moshchinsky AB, Ahsanuddin S, Zhang Z, Shi W, Rizk NP, Wu AJ, Ashamalla H, Rimner A.

J Thorac Oncol 2015; 10 : 1207-12

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer