La survenue d’effets secondaires immunologiques est-elle prédictive de l’efficacité d’une immunothérapie par nivolumab ?

Existe-t-il une corrélation entre la survenue d’effets secondaires immunologiques et l’efficacité de l’immunothérapie ? C’est la question que pose cette étude prospective monocentrique japonaise menée chez 38 patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stades avancés et traités par nivolumab.

L’âge médian de ces malades est de 68 ans, 10 avaient un cancer épidermoïde et plus du tiers présentaient une immunohistochimie PD-L1  ≥50%.

Tous avaient reçu un traitement antérieur dont 35 un doublet à base de platine, 18 une monothérapie et 7 (6 EGFR+ et 1 ALK+) un inhibiteur de la tyrosine kinase

Avec un suivi médian de l’ordre de 5 mois, le taux de réponse est de 23,7% et la survie sans progression médiane est de 3 mois.

Parmi ces patients, 11 (29%) ont présenté un ou plusieurs effets secondaires immunologiques et les caractéristiques des patients qui avaient ou non un tel effet ne différaient pas significativement.  Les taux de réponse et de survie sans progression des patients qui avaient un effet secondaire immunologique étaient significativement plus élevés comme le montre le tableau ci-dessous :

A noter enfin que, du fait de ces effets secondaires immunologiques, le traitement a été interrompu chez 9 patients et 6 d’entre eux n’ont pas récidivé.

Les résultats de cette étude suggèrent donc une corrélation entre la survenue d’effets secondaires immunologiques et l’efficacité du traitement par nivolumab. Ils renforcent les données issues d’autres publications mais ce point reste néanmoins encore controversé (cliquer ici).