Journal of Thoracic Oncology

La survie des femmes atteintes de CBNPC est améliorée si elles ont antérieurement reçu une hormonothérapie prolongée.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2014

Cancer de la femme

Le but de cette étude est d’explorer l’influence d ‘éventuel facteurs  hormonaux sur la survie des patientes atteintes de cancer bronchique non à petites cellules. 

L’identification de nouveaux cas de cancer broncho-pulmonaire a été  réalisée à partir d’une base de données de la région de Détroit, membre du SEER. Au total 485/577 femmes ont accepté de participer.

La plupart de ces femmes étaient anciennes fumeuses. Plus de 90% étaient ménopausées. Près des 3/4 avaient utilisé une contraception orale et près des 3/4 également présentaient un adénocarcinome. 

Parmi celles-ci, 230/485 (47,4%) avaient reçu ou recevaient encore une hormonothérapie. Elles étaient significativement plus souvent de race blanche, étaient significativement plus fréquemment anciennes fumeuses, avaient significativement un plus haut niveau d’éducation et de revenus.

Le type de traitement hormonal n’était précisé que chez 187 : près de la moitié avaient pris des œstrogènes et l’autre moitié un traitement combiné œstro-progestatif.

Le HR de survie a été calculé après ajustement concernant l’âge, la race, le tabagisme, le niveau d’éducation, le stade, le traitement chirurgical ou la radiothérapie : l’utilisation d’un traitement hormonal pendant plus de 132 mois avant le diagnostic était associée avec une augmentation de survie (HR = 0.69; 95% CI : 0,54–0,89). Ce bénéfice était plus élevé pour les femmes qui prenaient un traitement combiné. Pour les œstrogènes, il n’était pas significatif pour l’ensemble des malades mais uniquement pour celles qui avaient pris un traitement pour une durée prolongée  de plus de 11 ans. (Tableau ci dessous)

 

Ensemble des femmes

HR (95% CI)

Œstrogènes

HR (95% CI)

œstro-progestatifs

HR (95% CI)

Utilisation actuelle d’une hormonothérapie

0,69

(0,54- 0,88)

0,79

(0,59–1,04)

0,64

(0,47–0,86)

Durée d’utilisation de l’hormonothérapie (mois)

0-41

0,82

(0,57–1,17)

0,79

(0,52–1,21)

0,80

(0,51–1,26)

42-131

0,81

(0,57–1,15)

0,98

(0,64–1,48)

0,70

(0,43–1,14)

≥132

0,54

(0,37–0,78)

0,58

(0,37–0,92)

0,50

(0,30–0,83)

 

En revanche  les antécédents obstétriques, l’âge de la puberté ou de la ménopause et l’existence d’une contraception orale n’interféraient pas avec le pronostic.

 

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Reference

Survival in Women with NSCLC: The Role of Reproductive History and Hormone Use.

Katcoff H, Wenzlaff AS, Schwartz AG.

J Thorac Oncol 2014; 9 : 355-61. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer