Cancer

La survie des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stade I traités par radiothérapie exclusive a-t-elle évolué ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2012

Radiothérapie / Radiofréquence

Quelle est la survie des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stade I traités par radiothérapie exclusive ? Cette nouvelle étude effectuée à partir de la SEER database américaine a l’objectif de répondre à cette question. Elle a été menée sur l’analyse rétrospective des données de 8524 patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stade I[1] diagnostiqués de 1988 and 2008. Ils ont été classés en 4 périodes.

Les caractéristiques cliniques des patients pendant ces 4 périodes différaient significativement comme le montre le tableau ci-dessous. Au fil du temps, les malades étaient plus âgés, plus fréquemment de sexe féminin, avaient davantage d’adénocarcinomes et la taille des tumeurs diminuait.

 

Total

1988-1995

1996-2000

2001-2004

2005-2008

p

N

8524

2204

1585

2357

2378

 

Age moyen

72,9

71 ,2

73,1

73,4

73,8

<0,0001

Sexe m/f (%)

54/46

62/38

53/47

52/48

51/49

<0,0001

Epi/Adéno

1,6

2

1,6

1,5

1,3

<0,0001

T1/T2

0,74

0,47

0,62

0,77

1,02

<0,0001

Taille moyenne

3,7

4

3,9

3,7

3,5

<0,0001

Survie à 5 ans (%)

11

7

11

13

Non atteinte (estimée à 17-18%)

 

Globalement les taux de survie à 1 an, 2 ans et 5 ans étaient de 62, 37 et 11%. Les taux de survie à deux ans augmentaient de façon significative entre les différentes périodes ; les taux de survie à cinq ans sont indiquées ci dessus.

Certes les facteurs pronostiques différaient dans les 4 périodes mais en analyse multivariée la date du traitement continuait à influencer le pronostic.

Il est vraisemblable que cette augmentation de survie constatée soit en partie liée à la radiothérapie mais également aussi à un diagnostic reposant sur des examens plus sensibles, comme la TEP-FDG (effet Will-Rogers).  On aurait aimé avoir plus de détails sur l’évolution des techniques de radiothérapie pendant ces 20 ans, mais c’est là les limites d’un registre.



[1] selon la 6éme édition  de l’American Joint Committee

Reference

Definitive radiotherapy for stage I nonsmall cell lung cancer: A population-based study of survival.

Milano MT, Zhang H, Usuki KY, Singh DP, Chen Y.

Cancer 2012; 118 : 5572-9. 

55 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer