European Journal of Cancer

La survie sans progression (PFS) est-elle bien corrélée à la survie globale ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2012

Traitement des stades IV, Méthodologie / Essais thérapeutiques

La PFS est souvent utilisée comme objectif principal d’un essai thérapeutique car elle possède l’avantage de ne pas tenir compte des lignes ultérieures de traitement qui peuvent interférer avec la survie globale. Elle a l’inconvénient néanmoins de nécessiter une appréciation rigoureuse de la progression ce qui n’est pas simple car celle-ci dépend étroitement de la date des bilans et de la lecture des scanners pour ne citer que ces deux paramètres.

Et finalement, la PFS est-elle bien corrélée à la survie globale ?

Pour répondre à cette question, les auteurs ont identifié 48 essais randomisés portant sur 25 médicaments. Vingt-deux études ne rapportaient pas suffisamment de données ou n’étaient pas assez  précises sur la survie post-progression (SPP). De ce fait, n’ont finalement été retenues que 26 études portant aussi bien sur le chimiothérapique sur les thérapeutiques ciblées.

Les patients qui avaient un cancer du pancréas ou un cancer bronchique non à petites cellules avait la plus courte SPP,  ceux qui avaient un cancer du colon, ou de la tête et du cou une SPP intermédiaire et ceux qui avaient un cancer du sein ou de l’ovaire la SPP la plus longue.

La corrélation entre la PFS et la survie dépend de la SPP. Lorsque la SPP est inférieure à 12 mois, la corrélation est correcte (R=0,64), si elle dépasse 12 mois elle devient franchement mauvaise (R=0,38). On peut donc considérer que pour le cancer broncho-pulmonaire où la SPP est encore assez basse dans de nombreuses études, la corrélation est correcte.

Reference

Poor correlation between progression-free and overall survival in modern clinical trials: Are composite endpoints the answer?

Amir E, Seruga B, Kwong R, Tannock IF, Ocaña A.

Eur J Cancer. 2012; 48 : 385-8. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer