Lancet oncology

L’avelumab, un nouvel anti PDL1 utilisé en phase IA dans des tumeurs variées

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2017

Immunothérapie

L’avelumab est un anti PDL1 dont l’activité est en train d’être démontrée dans beaucoup de tumeurs dont le mélanome et le cancer broncho-pulmonaire. Ici sont rapportés les résultats d’une étude de phase IA d’escalade de doses menée par paliers successifs chez des groupes de 3 patients atteints de cancers avancés de tous types pour lesquels il n’existe plus de traitement standard efficace connu. L’objectif principal était la détermination de la dose limitante toxique définie par la survenue d’une toxicité de grade ≥3 survenue sur un palier de dose de 3+3.

En un peu plus d’un an, 53 patients éligibles (dont 4 avaient un cancer bronchique non à petites cellules) ont été traités, par au moins une dose de traitement, à 4 paliers de doses à 1, 3, 10 et 20 mg/kg. L’avelumab était administré par perfusion toutes les 2 semaines.

Aucune toxicité limitante n’a été observée aux 3 premiers paliers de dose et une toxicité limitante a été observée au quatrième palier chez un patient qui avait un thymome et a développé un syndrome auto-immun. 

Parmi les événements secondaires rapportés au traitement, les plus fréquents étaient la fatigue (40%), le syndrome grippal (21%), la fièvre (15%) et les frissons (11%). Des événements secondaires rapportés au traitement de grade 3-4 sont survenus chez 9 (17%) patients. Il s’agissait de syndromes auto-immuns (n= 3) et d’élévations de la CPK (n=2) ou des transaminases (n=2). De possibles effets adverses ont été décrits : hypothyroïdie (n=1),  syndromes auto-immuns (n=3) et myosite (n=1).

Des événements secondaires sévères, quelle que soit leur relation au traitement, ont été rapportés chez 22 des 53 patients (42%). Il s’agissait de syndromes auto-immuns, de douleurs abdominales, de fatigue, de syndrome grippal et de dysphonies. Un arrêt définitif du traitement a été jugé nécessaire  chez 1 patient du niveau 1, 1 patient du niveau 3 et 4 sur 21 patients (19%) du niveau 4.

Une réponse non confirmée a été observée chez 4 des 53 patients.

Le profil de toxicité à l’issue de cette étude a été jugé acceptable et la dose de 10 mg/kk toutes les 2 semaines a été choisie pour les études futures.

 

Reference

Avelumab for metastatic or locally advanced previously treated solid tumours (JAVELIN SolidTumor): a phase 1a, multicohort, dose-escalation trial.

Heery CR, O'Sullivan-Coyne G, Madan RA, Cordes L, Rajan A, Rauckhorst M, Lamping E, Oyelakin I, Marté JL, Lepone LM, Donahue RN, Grenga I, Cuillerot JM, Neuteboom B, Heydebreck AV, Chin K, Schlom J, Gulley JL.

Lancet Oncol. 2017 Mar 31.[Epub ahead of print]

68 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer