Annals of Oncology

L’Axitinib associé à carboplatine et paclitaxel est-il plus efficace que le bévacizumab ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2014

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

L’axitinib est un inhibiteur de tyrosine kinase sélectif des récepteurs du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGFR-1, VEGFR-2 et VEGFR-3) qui interviennent dans l’angiogenèse pathologique, la croissance tumorale et la progression métastatique de cancers. Il est enregistré en deuxième ligne dans le cancer du rein. Une étude de phase II a démontré des résultats intéressants dans les cancers bronchiques non à petites cellules à la dose de 5mg,  2 fois par jour.

L’étude qui fait l’objet de cet article est une étude de phase II randomisée multicentrique qui compare, chez des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules avancés, les associations axitinib (5mg, 2 fois/jour), carboplatine (AUC 6) et paclitaxel (200 mg/m2) à l’association de référence bévacizumab (15 mg/m2kg),  carboplatine (AUC 6) et paclitaxel (200 mg/m2). 

L’objectif principal était la PFS. Les objectifs secondaires étaient la survie globale, la réponse, et la toxicité.

Au total, 118 patients ont été randomisés, 58 dans le bras axitinib et 60 dans le bras bévacizumab. Les résultats ont été les suivants :

 

Axitinib

Bévacizumab

p

PFS médiane (mois)

5,7

6,1

0,64

Survie globale médiane(mois)

10,6

13,3

0,70

Réponse (%)

29,3

43,3

0,94

Effets adverses de grade 3/4 (%)

84,5

62,7

 

 

Pratiquement tous les effets adverses étaient plus fréquents dans le bras Axitinib (neutropénie, HTA, diarrhée, fatigue, anorexie).

Ceci explique sans doute que les arrêts thérapeutiques aient été plus fréquents dans le bras Axitinib.

Dans cette étude de phase II, l’Axitinib associé à la chimiothérapie des cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes est donc moins efficace et plus toxique que le bévacizumab. 

Reference

Randomised phase II study of axitinib or bevacizumab combined with paclitaxel/carboplatin as first-line therapy for patients with advanced non-small-cell lung cancer.

Twelves C, Chmielowska E, Havel L, Popat S, Swieboda-Sadlej A, Sawrycki P, Bycott P, Ingrosso A, Kim S, Williams JA, Chen C, Olszanski AJ, de Besi P, Schiller JH.

Ann Oncol 2014; 25 : 132-8.

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