Lung Cancer

Le bevacizumab au Japon.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Cette étude prospective multicentrique a été réalisée pour vérifier les résultats de l’étude de Sandler (N Engl J Med 2006; 355 : 2542–50)  sur une population japonaise. Curieusement, c’est une étude de phase II, peut-être parce que les auteurs souhaitaient vérifier la tolérance du traitement avant de se lancer dans une étude de phase III. Dans une première étape, 6 patients atteints de cancers épidermoïdes étendus (avec les facteurs d’exclusion propres au bevacizumab habituels) recevaient une association de carboplatine (AUC 6), de paclitaxel (200 mg/m2) et de bevacizumab (15 mg/kg). Le passage à la 2éme étape était possible si pas plus de 2 patients avaient des signes de toxicité hématologique jusqu’au grade 4 ou non-hématologique jusqu’au grade 3. L’objectif principal était la PFS qui, par l’adjonction du bevacizumab, devait être augmentée de 35%.

L’absence de toxicité prédéfinie chez les 6 premiers patients permit de passer à la deuxième étape avec le recrutement de 180 patients randomisés sur le mode 2 :1.

Le HR de PFS du traitement incluant le bevacizumab par rapport au traitement standard était de 0,61 (95% CI: 0.42–0.89; p = .0090) ; la PFS médiane était de 6,9 mois vs 5,9. Le taux de réponse (60,7 vs 31%) et le taux de contrôle de la maladie (94 vs 70%) étaient significativement supérieurs. En revanche, il n’y avait pas de différence de survie (HR = 0,99) mais les effectifs n’étaient pas calculés pour cela et les patients ont reçu dans la grande majorité des cas une deuxième et troisième ligne.

La toxicité hématologique, le taux de protéinurie et d’HTA ont été comparables aux données rapportées dans la littérature. Des hémoptysies de grade 1-2 ont été rapportées chez 22% des patients traitements par bevacizumab vs 5% dans le bras contrôle. Aucune hémoptysie de grade 3 ou 4 n’a été rapportée mais une hémoptysie de grade 5 a été rapportée chez un patient du groupe bevacizumab. 

L’efficacité et la toxicité de l’association carboplatine, paclitaxel et bevacizumab observée au Japon est donc comparable à celle qui est obsevée chez les malades américains et européens.

Reference

Randomized phase II study of first-line carboplatin-paclitaxel with or without bevacizumab in Japanese patients with advanced non-squamous non-small-cell lung cancer.

Niho S, Kunitoh H, Nokihara H, Horai T, Ichinose Y, Hida T, Yamamoto N, Kawahara M, Shinkai T, Nakagawa K, Matsui K, Negoro S, Yokoyama A, Kudoh S, Kiura K, Mori K, Okamoto H, Sakai H, Takeda K, Yokota S, Saijo N, Fukuoka M; JO19907 Study Group.

Lung Cancer 2012; 76 : 362-7.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer