Journal of Thoracic Oncology

Le Buparlisib, un inhibiteur oral de PI3K, dans les cancers épidermoïdes et non épidermoïdes : une étude de phase II

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2015

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Le Buparlisib est un inhibiteur oral de PI3K qui est de façon non exceptionnelle l’objet de mutations ou d’altérations chez les patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules épidermoïdes et non épidermoïdes. Dans cette étude multicentrique internationale de phase II ont été traités les patients qui ont une activation de la voie PIK3CA  (altération de PIK3CA et PTEN) présente chez 13,5 % des 1242 patients  (668 cancers épidermoïdes et 574 non épidermoïdes).

Au total 63 patients d’origines ethniques multiples, ont été inclus, 30 épidermoïdes et 33 non épidermoïdes, tous antérieurement traités, le plus souvent par chimiothérapie. Presque tous présentaient un cancer de stade IV. Tous présentaient une anomalie de la voie PIK3CA qui pouvait être une mutation de PIK3CA ou de PTEN ou une autre altération de PTEN.

L’étude se déroulait en 2 phases : l’objectif principal de la première phase, était de déterminer l’activité du Buparlisib par la mesure du taux de survie sans progression  à 3 mois, celui de la deuxième phase était de comparer la survie sans progression  de ce traitement à celle de la chimiothérapie.  Une analyse de futilité était prévue à 30 patients sur un critère d’une survie sans progression  à 3 mois inférieure à 50%. En cas de futilité le passage à la deuxième phase de l’étude n’aurait pas lieu.

A 30 patients la survie sans progression  observée n’était respectivement que de 23 et 20% dans le groupe des épidermoïdes et non épidermoïdes. De ce fait la deuxième phase de l’étude n’a pas été initiée.

La durée médiane d’exposition au Buparlisib était inférieure à 7 semaines dans les deux groupes. Les effets adverses les plus fréquents étaient les nausées, les vomissements, les diarrhées, l’asthénie, l’hyperglycémie, la toxicité hépatique et les rash.

Cette étude n’a donc pas démontré d’activité du Buparlisib en monothérapie dans une population sélectionnée. Sa prescription en association à d’autres traitements reste l’objet d’études cliniques prospectives (https://clinicaltrials.gov)

Reference

Safety and Efficacy of Buparlisib (BKM120) in Patients with PI3K Pathway-Activated Non-Small Cell Lung Cancer: Results from the Phase II BASALT-1 Study.

Vansteenkiste JF1, Canon JL, Braud FD, Grossi F, De Pas T, Gray JE, Su WC, Felip E, Yoshioka H, Gridelli C, Dy GK, Thongprasert S, Reck M, Aimone P, Vidam GA, Roussou P, Wang YA, Di Tomaso E, Soria JC.

J Thorac Oncol 2015; 10 : 1319-27. 

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