Le traitement systémique prolonge fortement la survie des patients atteints de méningite carcinomateuse.

Cette étude rétrospective monocentrique a repris tous les dossiers de patients atteints de méningite métastatique prouvée  d’un cancer bronchique non à petites cellules  dans un centre universitaire de Séoul entre 2003 et 2009.

Au total 50 cas ont été confirmés par examen cytologique du LCR. Leur âge médian était de 62,5 ans, 50% étaient des hommes et près du tiers avaient un PS ≥3. Plus de 80% avaient un adénocarcinome et la médiane du temps depuis le diagnostic était de 10,4 mois. Plus de 60% des patients avaient reçu au moins 2 lignes de chimiothérapie et près de la moitié un inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR. Plus de la moitié des patients avaient des métastases cérébrales qui étaient apparues en même temps ou par la suite.

Quarante huit patients ont reçu une chimiothérapie intra-thécale à base de méthotrexate et thiotepa le plus souvent. Ce traitement était administré de façon très courte puisque le nombre médian d’injections était de 1 et la durée médiane de 1,5 mois.

Vingt deux patients  ont reçu une chimiothérapie, un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR (y compris chez ceux qui en avaient déjà reçus) ou les deux.

La médiane de survie à partir du diagnostic de méningite était de 4,3 mois, supérieure chez les répondeurs cytologiques (5,5 vs 1,4 mois). Chez 11 patients porteurs de mutations activatrices de l’EGFR, la médiane de survie était de 5,4 mois, mais elle était non atteinte chez les patients recevant un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR. Globalement la médiane de survie était de 11,5 mois chez les patients  recevant un traitement systémique  vs 1,4 mois chez les autres (p<0,001). Elle était de 19,2 mois chez ceux qui recevaient un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR