L’efficacité du traitement de première ligne est-elle différente selon qu’on administre 6 cycles ou moins ?

Les recommandations actuelles concernant les chimiothérapies des cancers bronchiques non à petites cellules de stade IV sont d’effectuer au moins 4 cycles de chimiothérapie et éventuellement de poursuivre celle ci (en général jusqu’à 6) chez des patients sélectionnés (/erlotinib-en-association-concomitante-une-radiotherapie-cerebrale). Il s’agit en général des  répondeurs et de ceux qui ont bien toléré la chimiothérapie. L’étude publiée ici, une méta-analyse sur données individuelles, repose cette question.

Tous les essais randomisés comparant 6 à moins de 6 cycles ont été éligibles. L’objectif principal  était la survie globale. Les objectifs secondaires la survie sans progression, la réponse et la toxicité.

Cinq essais étaient éligibles et les données individuelles de 4 seulement d’entre eux étaient disponibles, ce qui représentait 1139 sur les 1220 patients randomisés. Deux de ces essais étaient menés avec du cisplatine, deux avec du carboplatine. Le bras standard comportait 6 cycles pour les 4 études (568 malades). Le bras expérimental avait 3 cycles dans 2 essais et 4 dans les 2 autres (572 malades).  

Les résultats n’ont pas montré de différence significative concernant la survie globale. La survie sans progression  était discrètement augmentée. Les taux de réponse ne différaient pas et en ce qui concerne la toxicité, les taux d ‘anémie étaient discrètement augmentés.

Dans une analyse exploratoire aucun sous groupe de patients n’a bénéficié d’une poursuite de la chimiothérapie, notamment en fonction du type de réponse observée. L’administration de quatre cycles est donc bien le standard du traitement  d’induction des cancers bronchiques non à petites cellules  de stade IV. On peut donc au passage valider a posteriori le fait qu’il était légitime de proposer cette durée de traitement pour le bras standard des essais de maintenance.